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Le directeur de l'ECFR, Mark Léonard à Davos 2022. Photo : @Boris Baldinger/World Economic Forum

L’European Council on Foreign Relations : Un think tank paneuropéen proche du Forum économique mondial

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Créé en octobre 2007 avec le soutien du milliardaire américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, George Soros, l’European Council on Foreign Relations (ECFR) est le premier think tank paneuropéen dédié à la politique étrangère de l’Union européenne. Son objectif est de promouvoir une Europe plus intégrée et influente sur la scène internationale en développant des analyses et recommandations stratégiques pour les décideurs politiques. 

L’European Council on Foreign Relations (ECFR) a été fondé par une cinquantaine de personnalités influentes du monde politique, universitaire et médiatique européen, dont la plupart sont des contributeurs du FEM.

On peut citer son directeur actuel, Mark Leonard, analyste politique britannique, contributeur du FEM et ancien chercheur au Centre for European Reform, un think tank basé à Londres, fondé en 1996 par Charles Grant, ancien rédacteur de la section « défense » du magazine britannique The Economist et contributeur du FEM, dont l’objectif est d’améliorer la qualité du débat sur l’Union européenne. 

Outre George Soros, on retrouve également les contributeurs du FEM, Joaquín Almunia , ancien commissaire européen, Emma Bonino, ancienne ministre des Affaires étrangères italienne et commissaire européenne, Joschka Fischer , ancien ministre des Affaires étrangères d’Allemagne, Martti Ahtisaari, ancien président de Finlande, Dominique StraussKahn, directeur du FMI, Antonio Vitorino, ancien ministre Portugais ou encore Mabel van Oranje, militante des droits humains et ex-directrice de la Soros Foundation, membre du FEM, pour ne citer qu’eux.

L’organisation de l’ECFR

L’ECFR s’appuie sur un Conseil consultatif composé de plus de 330 personnalités influentes issues des 28 États membres de l’UE et d’autres pays européens (Albanie, Norvège, Suisse, Turquie). On retrouve des anciens chefs de gouvernement, des ministres des Affaires étrangères, des entrepreneurs, des journalistes et des intellectuels qui conseillent et soutiennent l’ECFR. Ce Conseil est actuellement présidé par le contributeur du FEM, Carl Bildt (Suède), Emma Bonino (Italie) et Mabel van Oranje (Pays-Bas).

L’ECFR s’appuie aussi sur un think tank composé d’une quarantaine de chercheurs, qui mène des études approfondies sur la place de l’Europe dans le monde et diffuse ses analyses sous forme de rapports, podcasts et tribunes

L’ECFR dispose de bureaux dans sept grandes capitales européennes : Berlin, Londres, Madrid, Paris, Rome, Sofia et Varsovie. Ils jouent un rôle clé dans l’analyse des politiques locales et la diffusion des travaux du think tank. Contrairement à d’autres institutions, l’ECFR n’a aucun lien officiel avec l’Union européenne ni avec son homologue américain, le Council on Foreign Relations, même si l’ECFR a été élu « Meilleur nouveau think tank dans le monde sur les cinq dernières années » par « Foreign Policy« , la revue du Council on Foreign relations, dans ses éditions de janvier/février 2009 et 2010. De plus, le bureau parisien a comme partenaire la représentation française de la Commission européenne, la Maison de l’Europe de Paris, mais aussi le Centre de recherches internationales de Science Po’, qui a eu pour directeur le contributeur du FEM, Ghassan Salamé, entre 2010 et 2015 et qui a bénéficié des largesses de fondations américaines membres du FEM, comme la Fondation Rockefeller dès 1957 ou de la Fondation Ford, entre 1963 et 1968.

Les objectifs de l’ECFR

L’European Council on Foreign Relations vise à renforcer la coopération entre les États européens sur les questions de politique étrangère ; à proposer des analyses stratégiques et des recommandations aux décideurs politiques européens et à influencer les débats sur les grandes questions internationales comme la Russie, la Chine, le Moyen-Orient et la politique de défense de l’Union européenne.

L’ECFR mène ses recherches selon plusieurs axes stratégiques : Europe élargie (analyse des relations entre l’UE et son voisinage oriental, notamment la Russie et les Balkans) ; Asie et Chine (études sur la montée en puissance de la Chine et son impact sur l’Europe) ; Moyen-Orient et Afrique du Nord (propositions pour la gestion des crises régionales et la diplomatie européenne) ; Europe puissance (analyse des enjeux de défense, de sécurité et des défis numériques pour l’UE) ; Afrique (étude des relations entre l’Europe et le continent africain, notamment dans la Corne de l’Afrique et au Sahel).

Parmi ses publications phares figurent EU Coalition Explorer, China at the Gates, The New European Disorder et Scorecard 2010, qui évalue la politique étrangère européenne. The Economist, média membre du FEM, est également dytrambique à l’égard de l’ECFR, qu’il considère comme l’un des rares think tanks européens employant de véritables chercheurs.

Un financement qui s’est diversifié

Initialement soutenu par la fondation Open Society de George Soros, l’ECFR bénéficie aujourd’hui d’un financement dépassant 7 millions d’euros, provenant de fondations, d’agences publiques et de partenaires privés. Parmi les principaux partenaires de l’ECFR, on retourne la Communitas Foundation et la Fundación para las Relaciones Internacionales y el Diálogo Exterior (FRIDE), un centre de réflexion européen sur les relations internationales par lequel est passé la journaliste Ana Valiente, proche du FEM.  L’ECFR collabore également avec des organisations telles que la Fondation Bertelsmann, membre du FEM, le German Council on Foreign Relations (DGAP), un think tank dirigé par le conbtributeur du FEM, Thomas Enders et la Munich Security Conference.

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