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Serge Klarsfeld. Photo : @Claude TRUONG-NGOC/wikimedia Commons.

Les Klarsfeld et le Rassemblement National : Un Rapprochement symbolique

L’ancien chasseur de criminels nazis, Serge Klarsfeld, a récemment fait une déclaration surprenante. Connu pour son rôle dans la préservation de la mémoire de la Shoah en France et la condamnation des collaborateurs du régime de Vichy, il avait déclaré lors de la « grande marche civique » contre l’antisémitisme, organisée après les attaques du 7 octobre, que le RN, était « un parti fréquentable ». Il avait déjà rencontré avec son son fils Arnaud, Marine Le Pen, en février, et depuis les deux hommes appellent à voter pour ce parti, symbolisant le rapprochement de nombreuses personnalités influentes de la communauté juive avec les héritiers du nazime.

Le RN, successeur du FN fondé par un ancien Waffen SS est donc adoubé par des membres imminents de la communauté juives, mais le cas des Klarsfeld, n’est pas isolé. Récemment Meyer Habib s’en était pris à Manuel Bompard et avait embrassé Bardella. 

Mais comment une figure emblématique de la défense des déportés juifs en France, comme Serge Klarsfeld, peut en arriver là ? Historien et avocat français, il a consacré sa vie, à la reconnaissance de la Shoah, à la responsabilisation des individus et des États dans sa mise en œuvre, mais aussi à la défense des droits des survivants et de leurs descendants.

Serge Klarsfeld échappa de justesse à la Gestapo à Nice en 1943. Son père, Arno Klarsfeld, fut arrêté, interné à Drancy et déporté vers Auschwitz-Birkenau où il trouva la mort. Cette tragédie personnelle marqua profondément Serge Klarsfeld et orienta son engagement futur.

Après la guerre, la famille Klarsfeld retourna en Roumanie avant de revenir en France, pour finir ses études. En 1963, il épousa Beate Künzel, une Allemande née en 1939 à Berlin. Le couple eut deux enfants, dont Arno Klarsfeld, et ensemble, ils menèrent une vie dédiée à la mémoire de la Shoah.

Serge et Beate Klarsfeld sont connus pour leur militantisme inlassable contre l’impunité des anciens nazis. Ils traquèrent des criminels tels que Kurt Lischka, Herbert Hagen et Ernst Heinrichsohn. Surtout, il furent à l’origine de l’arrestation de Klaus Barbie, le boucher de Lyon, qui avait ensuite servit la CIA dans sa lutte contre la gauche en Amérique du Sud dans le cadre de l’opération condor. Toutefois, lorsque l’on sait, que c’est Jean-Marc Sauvé, qui a collaboré avec de nombreux contributeurs du FEM, et membre du groupe Bilderberg, qui a appris l’arrestation de Barbie à Robert Badinter, ancien membre du club Le Siècle fondé par des Franc-Maçons, grand ami des contributeurs du Forum économique mondial, Attali et Fabius, mari, d’Elisabeth Badinter, fille de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis, le groupe publicitaire français, qui est affilié au Forum économique mondial, il y a de quoi avoir quelques soupçons sur l’histoire officielle de cette arrestation. 

En 1986, les époux Klarsfeld menèrent une campagne contre Kurt Waldheim, ancien officier de la Wehrmacht devenu président de l’Autriche et même secrétaire général des Nations unies. Son passé nazi aurait été découvert par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu , déclenchant ainsi « l’affaire Waldheim » en 1986. En 2001, l’ouverture d’un fonds d’archives majeur révélera toutefois que la CIA, ainsi que des responsables yougoslaves, soviétiques et peut-être israéliens, étaient au courant du passé de Kurt Waldheim au moment de la campagne menée en sa faveur pour le poste de secrétaire général de l’ONU.

Beate Klarsfeld a également marqué les esprits en assénant une gifle à l’ancien nazi Kurt Kiesinger, membre du groupe Bilderberg devenu chancelier d’Allemagne, mais à la vue de l’évolution de la famille Klarsfeld, on peut remettre cette histoire officielle en question.

En 1979, Serge Klarsfeld fonda l’association Fils et Filles de Déportés Juifs de France (FFDJF), visant à défendre les droits des descendants de déportés. Il publia plusieurs ouvrages essentiels sur la Shoah, dont « Le Mémorial de la déportation des Juifs de France » et « Le Mémorial des enfants ». ? Il est également membre du conseil d’administration de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dirigé par David de Rothschild, qui a dirigé la banque d’affaires Rotchild & CO, membre du Forum économique mondial. La famille de Rotschild est une habituée des réunions du groupe Bidlerberg, avec Edmond, qui s’y est rendu neuf fois entre 68 et 77, ou Emma en 95 et Evelyn de Rotchild qui s’y est rendu en 83 et 98, selon l’universitaire allemand, Zielinsky. 

J’avais eu l’occasion de rencontrer Serge Klarsfeld à l’occasion d’une exposition organisé sur les enfants d’Izieux au tournant du siècle dernier et j’avais été assé surpris qu’il me parle principal du General de Gaulle. Et c’est justement le problème de Serge Klarsfeld, dont l’engagement politique est devenu avec le temps supérieur à sa lutte pour la mémoire, et dont la haine des musulmans l’emporte souvent sur le devoir de mémoire. 

Lors de la commémoration de la Rafle de la rue Saint-Catherine et de l’hommage à Badinter, qui s’est déroulée lao mois de février dernier, un mot de Serge Klarsfeld avait été élu et il était tout bonnement hallucinant. Serge Klarsfeld, qui n’avait pas pu se déplacer pour cause de maladie a par exemple exprimé son soutien au président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, pour faire de l’instruction civique un élément central de l’éducation en France. Surtout, il avait évoqué aussi la nécessité pour les démocraties de lutter contre l’islamisme radical, comparant la situation actuelle à la lutte contre Hitler.  « Aujourd’hui, elles doivent laisser Israel se défendre jusqu’au bout contre le Hamas et si possible le détruite et libérer les otages survivants », a-t-il déclaré. 

Depuis, Klarsfeld a déclaré le 16 juin sur LCI qu’il voterait pour le RN en cas de duel avec l’alliance de gauche, qualifiant le parti de « projuif ».

Cette prise de position a suscité des réactions mitigées, notamment dans les associations de déportés et les institutions juives, qui continuent de voir le RN comme une menace. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont exprimé leur inquiétude face à cette évolution. Pourtant, lors du dernier diner du CRIF, qui s’est déroulé au mois de mai dernier, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bernard Henri Lévy, était attablé à côté d’autres contributeurs du FEM et membres du groupe Bilderberg, comme Gabriel Attal, Anne Hidalgo, ou d’Edouard Philippe, passé par le programme de Young Leader du FEM et la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Ford et Giscard d’Estaings, membres du groupe Bilderberg.  Levy a ensuite posté un tweet le 7 mai, faisant l’apologie de l’épuration ethnique en cours à Gaza. 

Serge Klarsfeld, qui a longtemps admiré le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, justifie son rapprochement avec le RN, qu’il qualifie même de « philosémite »,  par une vision pragmatique de la situation politique actuelle. Il évoque la nécessité de soutenir ceux qui se déclarent contre l’antisémitisme, même si cela implique de reconsidérer des alliances historiques. Malgré les controverses, Klarsfeld insiste sur le fait que le RN a évolué et qu’il est temps de réévaluer les positions traditionnelles à la lumière des nouvelles réalités politiques. Son fils a encore déclaré hier soir, après le l’affaire du viol antisémite d’une jeune fille de 12 ans, son intention de voter Rassemblement national.

L’épilogue, d’un long rapprochement entre les figures emblématiques de la communauté juive avec l’extrême droite. 

Le 21 avril 2002, alors que Jean-Marie Le Pen arrivait au second tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac, quelques mois après le 11 septembre et après l’affaire Paul Voise, du nom d’un retraité qui s’était fait roué de coup et dont la maison avait été incendiée, trois jours avant le premier tour de l’élection, en plein « samedi de réflexion », lorsque la campagne avait été interrompue dans les médias audiovisuels, le président du CRIF, Roger Cukierman avait déclaré « Je peux comprendre ». Le lendemain, j’avais téléphoné au représentant local du CRIF, Alain Jacubowitz. « Je ne comprends pas que’on puisse comprendre », m’avait-t-il répondu. J’avais été surpris par les déclarations de Roger Cukierman qui avait pour conseiller le journaliste, Alexandre Adler, un habitué des réunions du groupe Bilderberg. Cukierman a également été vice-président du Congrès juif mondial, une fédération internationale d’organisations juives ayant pour objéctif d’être le bras diplomatique d’Israël, présidé par Ronald Lauder, fils de Joseph et Estée Lauder, qui ont fondé le groupe Estée Lauder Companies , membre du FEM.

Cukierman a aussi travaillé pour la compagnie financière Edmond De Rotschild, affiliée au Forum économique mondial. La société secrète les Illuminés de Bavière qui aurait selon de nombreux auteurs, comme l’Abbé Baruel, Drumont ou Umberto Ecco, noyauté les loges maçonniques avait été soutenue par le banquier Meyer Amschel Rothschild.

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