Le gouvernement français a annoncé ce mercredi la dissolution de plusieurs groupes d’ultradroite, y compris le GUD (Groupe union défense), les Remparts, La Traboule, et Top Sport Rhône, ainsi qu’une association musulmane nommée Jonas Paris.
Le GUD, un mouvement d’extrême droite fondé en 1968 à l’université d’Assas à Paris, bien qu’en sommeil depuis 2017, avait fait une tentative de retour en 2022. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a souligné sur X, les activités controversées du groupe, notamment ses incitations à la violence contre des individus perçus comme opposants, notamment les militants antifascistes, même si son ancien président Frédéric Chatillon, père de Kerridwen, ancienne petite amie de Bardella avait participé durant la campagne présidentielle de 2017 au groupe-Defense LREM-McKinsey.
Le ministre avait exprimé son intention de dissoudre le GUD, le qualifiant de lié au Rassemblement National (RN).
Les Remparts, un autre groupe visé, sont dissout en vertue de leur leur rhétorique incitant à la haine, la discrimination et la violence envers les étrangers, prônant la défense de ce qu’ils appellent la « race » et critiquant la compatibilité entre l’islam et la civilisation occidentale. Ce groupe s’est développé sur les ruines de Génération Identitaire, dissous en 2021, et organise des rencontres qu’ils nomment « apéros enracinés » dans leur local, La Traboule, déclarée « Maison de l’Identité ».
Les dissolutions ont été décidées lors du Conseil des ministres, suite à un décret qui accuse ces groupes de propager un discours et des actions violentes. Ces mesures interviennent à un moment critique, juste avant des élections législatives majeures.
Les groupes concernés ont la possibilité de contester cette décision devant le Conseil d’État, et un porte-parole des Remparts a déjà annoncé leur intention de le faire. Cette démarche pourrait ouvrir une phase juridique prolongée autour de la légitimité et des conséquences de telles dissolutions sur la liberté d’expression et d’association en France.