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Le boycott de Tesla visant Elon Musk se renforce en Europe et aux Etats-unis 

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Les prises de positions d’Elon Musk, fondateur et PDG de Tesla, suscitent une réaction grandissante, avec un nombre croissant de clients appelant au boycott de la marque. Il faut dire que le patron de X (anciennement Twitter) et Tesla fait l’objet de nombreux articles négatifs dans la presse.

Alors que Tesla a longtemps dominé le marché des véhicules électriques, ses ventes en Europe connaissent un déclin significatif. En janvier 2025, la marque américaine a subi une baisse de 63 % de ses immatriculations en France, selon les données de l’Association de l’industrie automobile française. En comparaison avec les 3 118 véhicules immatriculés en janvier 2023, seuls 1 141 véhicules Tesla ont trouvé preneur cette année. Une contre-performance bien plus marquée que celle du marché automobile français dans son ensemble, qui a diminué de 6,2 %, et du segment électrique, qui a reculé de 0,5 %.

Ce recul des ventes ne se limite pas à la France. La marque a enregistré des baisses spectaculaires dans plusieurs pays européens, notamment en France, en Espagne, en Suède, et en Norvège. Selon Electrek, Tesla a connu une chute de ses immatriculations allant de 18 % au Royaume-Uni à 75 % en Espagne. Les immatriculations ont chuté de 31 % au Portugal, de 40 % en Norvège et au Danemark, de 42 % aux Pays-Bas et de 46 % en Suède.

Tesla, jusqu’alors leader du marché des véhicules électriques, fait face à une concurrence accrue. À cela s’ajoute la fin des subventions avantageuses, qui ont permis à de nombreux consommateurs de franchir le pas de l’électrique. Alors que le constructeur américain perd de la part de marché, des marques européennes et chinoises profitent de cette ouverture pour se faire une place.

Si la concurrence et la fin des aides à l’achat expliquent en partie le déclin de Tesla, les prises de position politiques d’Elon Musk semblent également affecter l’image de la marque en Europe. Le PDG de Tesla est régulièrement critiqué pour ses soutiens affichés à Donald Trump ou à des partis d’extrême droite comme l’AFD en Allemagne.

Un sondage réalisé en Suède après l’élection de Trump a révélé que l’image de Tesla s’y était dégradée, avec une baisse de 8 % du nombre de Suédois ayant une opinion positive de la marque, passant de 19 % à 11 %. De plus, ceux ayant une opinion négative ont bondi de 47 % à 63 %.

Des dégradations dans toute l’Europe

En Allemagne, le soutien de Musk au parti d’extrême droite AfD a déclenché une vague de critiques. À la fin du mois de janvier, l’usine Tesla de Berlin a été prise pour cible par des activistes qui ont projeté une immense photo d’Elon Musk effectuant un salut nazi sur les murs du bâtiment. Ils ont également ajouté le mot « Heil » devant l’enseigne « Tesla » de l’usine.

Le 3 février, aux Pays-Bas, un concessionnaire Tesla à La Haye a également été vandalisé. Selon Dutch News, la vitrine du magasin a été recouverte de nombreuses croix gammées.

En Pologne, des responsables politiques, notamment le ministre du tourisme Slawomir Nitras du premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Tusk, ont appelé à un boycott de Tesla, suite aux propos d’Elon Musk sur l’histoire allemande, notamment son commentaire selon lequel « les enfants ne devraient pas être coupables pour les péchés de leurs grands-parents ».

À Barcelone, en Espagne, un artiste toulousain, James Colomina, a récemment exposé un bras rouge à une station de superchargeurs Tesla, pour dénoncer le geste réalisé par Elon Musk a un meeting de Trump comparé à un salut nazi, ce que le milliardaire avait démenti. Musk avait souligné au passage sur X que des personnalités comme Emmanuel Macron, avaient réalisé le même geste sans entraîner les mêmes conséquences. Le président Français est lui aussi un contributeur du FEM.

En France, le siège de Tesla, situé à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, a été vandalisé ce mardi matin. Le bâtiment, qui accueille le constructeur américain depuis un an, a été recouvert de peinture brune sur ses vitres et sa façade. Cette action a été revendiquée par le mouvement écologiste Action Justice Climat (anciennement Alternatiba).

La situation aux Etats-Unis

Musk a donc affiché son soutien au contributeur du FEM, Donald Trump, face au contributeur du FEM, Joseph Biden , puis Kamala Harris, ce qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des consommateurs et de renforcer les appels au boycott, aux États-Unis. Des autocollants comme « I bought this before Elon went crazy » (« Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou ») ont fait leur apparition sur de nombreuses Tesla, illustrant ainsi la déception de certains clients. Une manifestation était encore organisée hier à Manhattan appelant à «Expulse(r) Musk de la Maison Blanche».

https://twitter.com/GettyImagesNews/status/1888800915689185291

Les prises de positions tranchées d’Elon Musk

Il faut dire que les actions d’Elon Musk à la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) suscitant un vif débat outre-atlantique. Musk a notamment préconiser la fermeture de l’USAID, l’agence de développement américaine, accusée de réaliser les basses oeuvres de la CIA.

Ces derniers mois, Elon Musk avait déjà dénoncé, ce qu’il considérait comme les dérives autoritaires du juge de la Cour suprême et ancien ministre de la Justice, Alexandre de Moraes, au Brésil ; l’annulation du premier tour de l’élection européenne en Roumanie, qui avait conduit le contributeur du FEM, Klaus Iohannis à se maintenir au pouvoir ou encore relancer le scandale des « grooming gangs » au Royaume-Uni, accusant au passage le contributeur du FEM, Keir Starmer de négligence.

Elon Musk accuse également les médias mainstream de mentir tandis qu’il promeut un journalisme citoyen sur sa plateforme. Les agences fédérales américaines vient d’ailleurs d’annoncer le mercredi 5 février leur intention de mettre fin à des contrats coûteux avec le média Politico, proche du Forum économique mondial, d’une valeur d’environ 8 millions de dollars, selon le New York Post. Cela fait suite à l’initiative du Département de l’efficacité gouvernementale de Musk qui a qualifié ces contrats de « dépenses inutiles » pour les contribuables américains.

Une campagne de dénigrement de la presse ?

Un jour on nous explique que la Tesla lancée dans l’espace va retomber sur terre ou qu’elle a été confondue avec un astéroïde géocroisseur, un autre jour c’est Xabier Niel, patron de presse et gendre de Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, membre du Forum économique mondial, qui traite Elon Musk de connard, une autre fois, on nous annonce que le milliardaire est « brutalement honnête après sa rupture avec Amber Heard », puisqu’il avoue être « un imbécile ». Dans Sud-Ouest, le prix Nobel, Alain Aspect, déclare même qu’« on a bien besoin de Wikipedia pour exister face à des gens comme Musk » alors qu’outre atlantique, au mois d’octobre 2023, Mike Benz, CEO de la « Foundation For Freedom Online », expliquait à Musk que le cofondateur de Wikipedia, Jimmy Wales, avait conseillé NewsGuard, un site qui sous prétexte de lutter contre la désinformation en Europe, participerait selon lui, à un complot avec l’Union européenne « visant à mettre en faillite des sources d’informations alternatives ».  Il accusait également l’Alliance mondiale pour des médias responsables (GARM), un projet phare du Forum économique mondial pour « façonner l’avenir des médias, du divertissement et de la culture », de contribuer à cette initiative.

Tesla après Twitter ?

Quand Elon Musk a racheté Twitter, pour en faire le royaume de la liberté d’expression, il a refusé de se plier aux campagnes #Nonàlahaine et #Verified des Nations unies du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, qui sous prétexte de lutter contre l’infodémie et les messages de haines, influence la modération de toutes les plateformes de réseaux sociaux. Cela a mené à des révélations comme les Twitter files qui ont conduit des représentants républicains à accuser les anciens cadres de Twitter d’avoir censurer de véritables informations scientifiques durant la pandémie. 

Dès le rachat de Twitter, Elon Musk avait du faire face à une cabale médiatique et avait même subi une campagne de boycott de la part du mouvement #StopHateForProfit, composé de neuf ONG dont l’ADL du contributeur de l’agenda 2030 Jonathan Greenblat et Color of Change, de la contributrice du FEM, Heather McGhee, qui enjoignait les multinationales bien souvent membres du FEM à ne plus prendre de publicité sur ce réseau social.

Alors que Twitter avait énormément souffert de ces campagnes de dénigrements, il semble désormais que ce soit au tour de Tesla de subir une période de turbulence. La marque réalise toutefois des performances boursières impressionnantes depuis la réélection de Trump et sa capitalisation est estimée à plus de 1200 milliards d’euros.

Tesla pourrait toutefois se redresser dans les mois à venir grâce au renouvellement de ses modèles. Le modèle Y, l’un de ses SUV vedettes, devrait connaître un rafraîchissement en 2025, ce qui pourrait susciter un regain d’intérêt chez les consommateurs, selon des experts du secteur.

Sources : BFMTV, ZDNET, Electrek,

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