Elon Musk a récemment proposé une offre colossale de 97,4 milliards de dollars pour racheter OpenAI, la société propriétaire de ChatGPT membre du Forum économique mondial. Une proposition qui a fait grand bruit, d’autant plus que cette annonce a coïncidé avec le sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) organisé par le contributeur du FEM, Emmanuel Macron à Paris. Cette offre, révélée le 10 février par le Wall Street Journal, a suscité des réactions et pourrait potentiellement redéfinir l’avenir de l’intelligence artificielle. Cependant, la réponse du patron d’OpenAI, Sam Altman, lui aussi proche du FEM, n’a pas tardé à arriver.
Le 10 février 2025, une annonce fracassante a secoué le monde de l’intelligence artificielle et des technologies. Un consortium d’investisseurs, dirigé par Elon Musk, a lancé une offre publique d’achat (OPA) hostile d’une valeur de près de 100 milliards de dollars pour prendre le contrôle d’OpenAI, l’organisation à but non lucratif qui supervise le développement de ChatGPT et d’autres technologies de pointe. Cette manœuvre s’inscrit dans le cadre de l’affrontement stratégique entre Musk, cofondateur d’OpenAI, et Sam Altman, actuel PDG de l’entreprise.
Dans un communiqué adressé au Wall Street Journal, Musk affirmait qu’« Il est temps pour OpenAI de redevenir la force open source axée sur la sécurité qu’elle était autrefois, nous nous assurerons que ce sera le cas ».
Un affrontement au sommet de l’IA
Le timing de cette OPA ne pourrait pas être plus significatif. Elle intervient pendant le sommet mondial de l’intelligence artificielle qui se déroule à Paris.
Sam Altman a immédiatement rejeté l’offre de Musk via un message publié sur le réseau social X, avec une touche d’humour : « Non merci, mais nous voulons bien racheter Twitter pour 9,74 milliards si vous voulez ». Cette remarque fait référence à la dévaluation de Twitter, racheté par Elon Musk pour 54 milliards de dollars en 2022.
Après l’acquisition de Twitter, Musk a fait face à un boycott mené part le mouvement #StopHateForProfit, composé de neuf ONG dont l’ADL du contributeur de l’agenda 2030 Jonathan Greenblat et Color of Change, de la contributrice du FEM, Heather McGhee, qui enjoignait les multinationales bien souvent membres du FEM à ne plus prendre de publicité sur ce réseau social.
Musk, visiblement agacé par le commentaire de Sam Altman, a réagi en qualifiant Altman d’« escroc ».
La guerre des géants : Musk contre Altman
La relation entre Elon Musk et Sam Altman est complexe. Musk a été un des premiers soutiens d’OpenAI, lors de sa création en 2015 participant à ses débuts prometteurs en tant qu’organisation à but non lucratif dédiée à l’amélioration du monde grâce à l’intelligence artificielle. À l’origine des deux présidents d’Open AI étaient d’ailleurs Musk et Altman, tandis que les membres de cette organisation étaient Jessica Livingston, Reid Hoffman et le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Peter Thiel deux anciens de PayPal, tandis qu’Amazon Web Services et Infosys, deux entreprises membre du FEM faisaient également partie du projet aux côté de YC Research.
Cependant, la relation entre Musk et Altman s’est détériorée au fil des années. Musk a quitté le conseil d’administration de la société en 2018, pour éviter tout conflit d’intérêts avec ses autres projets professionnels, alors que certaines de ses sociétés comme Tesla se concentraient davantage sur l’IA.
En mars 2019, l’association avait alors créé une filiale à but lucratif plafonné pour attirer des capitaux, limitant toutefois les profits à cent fois la mise initiale. Musk reproche notamment à Sam Altman et Greg Brockman d’avoir conclu cette année là un partenariat exclusif d’un montant de 1 milliard de dollars avec Microsoft, l’entreprise du contributeur du FEM, Bill Gates, offrant à la firme de Redmond un accès privilégié à l’infrastructure informatique d’OpenAI.
Musk voit cette alliance comme une tentative de monopole qui fausse les règles du jeu dans l’industrie de l’intelligence artificielle et qui va à l’encontre de la philosophie originel de l’entreprise qui avait vocation à être une application ouverte comme son nom l’indique. Dans un entretien récent accordé au journaliste américain Tucker Carlson, Musk expliquait qu’il ne fait pas confiance à OpenAI ou à Sam Altman et qu’il ne veut pas que l’IA la plus puissante du monde soit contrôlée par quelqu’un qui n’est pas digne de confiance.
Récemment, Sam Altman s’est lancé dans le projet de transformer OpenAI en entreprise traditionnelle d’ici à fin 2026. Open AI est valorisé à hauteur de 30 milliards de dollars alors qu’elle a révolutionner le monde avec Chatgpt.
En décembre 2024, Musk avait déposé une plainte en justice contre Altman et les autres dirigeants d’OpenAI, cherchant à empêcher cette transformation. En 2023, il avait intenté une première action en justice contre OpenAI, l’accusant de fraude et de pratiques commerciales trompeuses. Ces accusations se sont élargies pour inclure Microsoft, dans ce qu’il considère comme une violation du droit de la concurrence. Musk a également exprimé ses inquiétudes concernant l’investissement massif dans l’IA dans le cadre du projet Stargate par des entreprises comme OpenAi, Microsoft et Softbank, toutes membres du FEM, qu’il accuse de manipuler le marché et d’influencer de manière disproportionnée les politiques technologiques mondiales.
Présent au Grand Palais ce mardi 11 février, Sam Altman a confirmé à BFMTV qu’OpenAI « n’est pas à vendre ».
Sources : Le Monde, BFMTV, Huff Post.