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Laurent Wauquiez. Photo : @ Peter Potrowl

Laurent Wauquiez défait mais combatif : il appelle à une droite de rupture face au macronisme

Battu sèchement par Bruno Retailleau lors de l’élection interne des Républicains (74,3 % contre 25,7 %), Laurent Wauquiez ne désarme pas. Depuis son bastion du Puy-en-Velay, le député de Haute-Loire a réaffirmé dimanche 18 mai sa ligne dure et identitaire, appelant la droite à ne pas se « diluer dans le macronisme » et à porter « un projet de rupture ».

S’il a salué une campagne « digne » et « respectueuse », Wauquiez n’a pas pour autant enterré son ambition politique. Il se pose en gardien d’une droite intransigeante, fidèle à ses convictions. « La droite ne pourra réussir qu’en assumant des idées fortes nous permettant de renverser la table », a-t-il lancé à ses soutiens, en dénonçant l’« explosion de l’immigration », le « communautarisme » et la « dépense publique incontrôlée ».

Un avertissement clair à Bruno Retailleau

Quatre jours avant le scrutin, Wauquiez avait tenté de jeter le doute sur l’indépendance de son adversaire, en pointant sa proximité supposée avec Emmanuel Macron. « Si le chef de notre parti est en même temps ministre (…) la droite ne pourra plus incarner la rupture », avait-il déclaré sur France 2, visant la période où Retailleau soutenait certaines orientations du gouvernement Bayrou.

Une stratégie qui n’a pas payé dans les urnes, mais qui marque les esprits à droite. Car si Wauquiez a perdu la bataille, il entend bien peser sur la ligne idéologique du parti.

Vers une recomposition de la droite ?

La sortie d’Éric Ciotti, ancien président des Républicains, dimanche soir, confirme le tournant idéologique : il a appelé Bruno Retailleau à « oser enfin la rupture totale avec le macronisme » et à « rejoindre l’union des droites », allusion à peine voilée à un rapprochement avec le Rassemblement national.

Cette déclaration, combinée à l’insistance de Wauquiez, montre que la droite classique est loin d’avoir trouvé un équilibre. Entre tentation du centre et appel à une droite décomplexée, le parti est pris en étau.

Une page tournée, mais pas refermée

En reconnaissant sa défaite, Laurent Wauquiez tourne une page, mais ne quitte pas la scène. Il continue à porter un discours radical, convaincu que « les Français attendent un vrai projet d’alternance » pour sortir du « En même temps » macronien. Sa prise de parole post-scrutin sonne ainsi comme un manifeste : celui d’une droite qui veut redevenir audible en rompant avec la modération.

Source : Huff Post.

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