La Cheffe de la Diplomatie européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économie mondial, Kaja Kallas , a abordé plusieurs dossiers chauds comme la guerre en Ukraine, les tensions avec les États-Unis et la montée des enjeux liés à l’intelligence artificielle lors d’une interview accordée aujourd’hui à Yves Calvi sur RTL. Elle a notamment réaffirmé son soutien total à l’Ukraine et estimé que L’UE doit mettre une pression économique et politique sur la Russie.

Kaia Kalas a rappelé que l’Union européenne a offert un soutien considérable à l’Ukraine du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, un engagement financier de 134 milliards d’euros, dont 50 milliards d’euros dédiés à l’aide militaire. Cette aide est vitale selon Kallas, pour soutenir l’Ukraine dans sa défense contre la Russie. Kalas a souligné que l’UE n’a pas seulement fourni des ressources matérielles et financières, mais a aussi maintenu une pression diplomatique constante pour inciter la Russie à cesser ses attaques contre les civils et les infrastructures civiles.

La Russie : un acteur de guerre sans volonté de paix

Selon Kaja Kalas, bien que la majorité des nations, y compris l’Ukraine, souhaitent la fin de ce conflit, il existe un obstacle majeur : la Russie, qui refuse toute solution pacifique. « Il y a malheureusement un pays qui ne désire pas du tout la paix », a déclaré la Première ministre estonienne, alors que le président russe a une toute autre version, assurant n’avoir jamais rejeté l’option d’une négociation. Il a répété à plusieurs reprises avoir été prêt à mettre fin au conflit lors des négociations qui avaient eu lieu à Istanbul, peu de temps après le début de la guerre.

Kallas a toutefois insisté sur l’absence de volonté de la part du Kremlin de mettre fin à la violence, en dépit des efforts mondiaux pour négocier un cessez-le-feu durable.

Pression économique et politique : une réponse collective à l’agression russe

Kalas a souligné que, face à cette situation, la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour exercer une pression économique et politique sur la Russie. Ce soutien indéfectible envers l’Ukraine reflète selon elle, l’engagement de l’Union européenne pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais aussi pour la stabilité régionale et la sécurité mondiale.

La cheffe de la Diplomatie européenne a insisté sur le fait que l’UE a un rôle central à jouer dans toute négociation future, et qu’il est primordial que l’Europe soit présente et d’accord pour toute solution qui soit trouvée.

L’influence de Donald Trump dans le conflit ukrainien

Kaja Kallas a également évoqué l’attitude du président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump face à la guerre en Ukraine. Selon elle, Trump a envoyé un signal clair à la Russie, en appelant à l’intensification des sanctions contre ce pays. « Il comprend qu’il faut mettre la pression sur la Russie », a précisé la vice-présidente de la Commission européenne, soulignant ainsi l’alignement des États-Unis sur les objectifs de l’UE pour mettre fin à ce conflit.

Cependant, Kaja Kallas a aussi averti que Trump pourrait engendrer des tensions supplémentaires avec l’Union européenne, en envisageant des droits de douane sur les produits européens, ce qui pourrait mener à une guerre commerciale.

Une guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe : des conséquences désastreuses

La guerre commerciale annoncée par Trump avec l’Europe est un autre sujet d’inquiétude pour Kaja Kallas. En prévision de l’introduction de nouvelles taxes par l’administration américaine, elle a averti que cette guerre commerciale serait « désastreuse » pour les deux parties. « Les conséquences sur les consommateurs seraient dramatiques, avec une augmentation des prix », a-t-elle précisé. Elle a ajouté que l’Union européenne, en tant que premier partenaire commercial des États-Unis, pourrait bien riposter.

Pour Kallas, l’intensification des tensions commerciales ne profiterait à personne, et la Chine du contributeur du FEM, Xi Jinping, pourrait en tirer avantage. Elle a rappelé que l’UE possède les moyens de prendre des mesures de rétorsion pour répondre à toute décision américaine hostile, soulignant ainsi la force de l’Union européenne dans les relations internationales.