Réunis au siège du géant Carrefour situé à Massy, dans l’Essonne, les actionnaires ont donné leur aval à la rémunération de 3,4 millions d’euros du PDG prévue pour 2024. Un événement qui s’est déroulé sous le regard critique de certains syndicats, tenus à distance et installés dans une salle éloignée. Cet éloignement physique a pris des airs de métaphore sur l’état actuel du dialogue social au sein de l’entreprise.
Le 28 mai 2025, Carrefour a tenu son assemblée générale. Les actionnaires, réunis pour entre autres approuver le salaire du PDG, ont validé la proposition avec une majorité notable. Ce salaire, qui atteindra 3,4 millions d’euros pour l’année à venir, met en lumière les tensions qui peuvent exister entre les attentes des actionnaires envers la direction et la perception des employés sur le terrain. Pour beaucoup de salariés et de syndicats, cette décision ravive un débat autour de l’équité salariale et des conditions de travail.
Les syndicats relégués
Pendant que les actionnaires prenaient leurs décisions au siège de Carrefour, les syndicats se trouvaient dans une salle séparée. Un acte qui n’a pas manqué d’attirer les critiques de ceux qui estiment être mis à l’écart des discussions cruciales. Ce sentiment de mise à distance reflète, selon eux, un symbole du manque de dialogue social au sein de l’entreprise, un reproche que l’on entend régulièrement dans d’autres entreprises également. La séparation physique pourrait être vue comme une image de l’écart existant entre la direction et ses employés.
Carrefour et l’avenir du dialogue social
Les détails de l’assemblée générale révèlent des enjeux importants pour le développement futur de Carrefour. Alors que les préoccupations autour de l’équité salariale sont de plus en plus présentes dans le débat public, la stratégie de gestion de l’entreprise est cruciale. Carrefour, comme d’autres géants du secteur, devra peut-être repenser ses relations internes pour s’assurer d’un avenir harmonieux et durable, où le dialogue social prend une place centrale.
Source : Le Monde.