Invité de RTL le mercredi 12 mars, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a encore fait monter la tension d’un cran entre la Russie et la France en affirmant que le pays dirigé par Poutine représentait un risque majeur pour la France, soulignant que ce danger existait depuis un certain temps déjà. Il a notamment évoqué l’influence russe en Afrique, accusant Moscou d’avoir mené une guerre hybride visant à chasser la France du continent.
« Il y a un risque russe, qui s’est d’ailleurs exprimé avec une guerre hybride en Afrique », a affirmé le ministre de l’Intérieur, même si sur le continent africain beaucoup estime que la Russie a été un choix par défaut, la France ayant également ses responsabilités dans le désamour qu’elle rencontre en Afrique, comme en témoigne la situation au Mali par exemple.
Selon Bruno Retailleau, la Russie a engagé des actions concrètes, aussi bien dans le cyberespace que sur le terrain. Il a ajouté que cette stratégie s’était traduite par des attaques cybernétiques et des opérations clandestines sur le sol français.
Un exemple de cette « menace » donné par le ministre de l’Intérieur est la révélation de l’arrestation en France d’un homme de nationalité russe et ukrainienne, en possession d’explosifs destinés à un attentat dans un supermarché. Cette opération aurait été pilotée selon lui par Moscou, renforçant ainsi les inquiétudes concernant les intentions russes en Europe.
Une riposte européenne face à la menace
Face à cette montée des tensions, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a convoqué, mardi 11 mars à Paris, une réunion exceptionnelle des chefs d’état-major de 34 pays de l’Union européenne et de l’Otan, excluant les États-Unis. L’objectif était d’évaluer la menace russe, de renforcer la défense européenne et de définir les garanties de sécurité pour l’Ukraine du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, en cas de cessez-le-feu. Parmi les options discutées, l’envoi de troupes européennes en Ukraine afin de maintenir la paix a été évoqué.