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Photo : @Greg Fiori

30 ans de Lyon Capitale : Retour sur une soirée d’anniversaire pleine d’émotions

Le mensuel Lyon Capitale, qui célèbre ses trente ans avec un numéro spécial, a organisé une soirée hier soir au restaurant Botani pour marquer cet événement. L’occasion de réunir toutes celles et ceux qui ont contribué à cette aventure unique au fil des années.

Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot, deux des cofondateurs du journal, étaient absents, étant installés au Maroc, à Tanger, où ils ont fondé la maison d’hôtes Le Dar Nour. Le premier était tout de même présent par l’intermédiaire d’une lettre lue par Anne-Caroline Jambaud, autre cofondatrice du journal. « C’est de loin que l’arc-en-ciel est le plus beau. Lyon Capitale doit continuer à nous rendre fiers. Merci pour tous les bonheurs que vous nous avez procurés », a-t-il déclaré.

Retour sur l’histoire du journal

Mathieu Thai, directeur de la rédaction qui est également à l’origine de l’aventure Lyon Capitale, ainsi que Guillaume Lamy, rédacteur en chef, ont pris la parole pour revenir sur l’histoire de ce journal fondé par une bande d’amis passionnés de journalisme. Jean-Olivier Arfeuillère, Philippe Chaslot, Anne-Caroline Jambaud, Agnès Vézirian, Pascale Laplace et Mathieu Thai, tous formés par leur expérience au sein du magazine Côté Cène, ont lancé « Le journal des esprits libres », devenu aujourd’hui incontournable dans le paysage de la presse lyonnaise.

Les deux journalistes ont évoqué les différentes époques traversées par le journal, qui a vu passer plusieurs maires (Michel Noir, Raymond Barre, Gérard Collomb, et Grégory Doucet) et actionnaires, comme Le Progrès, April, ou Fiducial depuis 15 ans. Lyon Capitale a marqué l’histoire de la ville, notamment par des enquêtes révélatrices sur des sujets comme les irrégularités des appels d’offres pour le marché du chauffage urbain ou encore les financements d’Interpol.

Une ligne éditoriale qui évolue

Ce journal, connu pour son ton irrévérencieux, fût d’abord un hebdomadaire, avant de se muer en mensuel et s’est quelque peu institutionnalisé. « L’impertinence de Lyon Capitale en 1994 était nécessaire car Lyon était une ville fermée. Aujourd’hui, l’impertinence se trouve déjà sur les réseaux sociaux. Nous misons davantage sur un journalisme sérieux et sourcé, avec toujours un peu d’impertinence », nous a confié Guillaume Lamy.

Des anciens présents à la soirée

De nombreux anciens journalistes du journal étaient présents, notamment Sandrine Boucher, ancienne critique cinéma, qui a rappelé à quel point ce journal a été fondé par « des gens complètement dingues » qui, à une époque où Lyon, tout comme sa presse, « dormait tranquillement », ont décidé de secouer l’ordre établi.

François Mailhes, ancien ouvrier devenu critique gastronomique grâce à Lyon Capitale qui prête désormais sa plume à La Tribune de Lyon, a qualifié ses années au sein de la rédaction du Journal des esprits libres, d’« exceptionnelles », saluant le fait que ce dernier continue à jouer un rôle clé dans le paysage médiatique lyonnais.

Mathieu Gallet, ancien critique musical, a, quant à lui, souligné la « liberté de ton » dont il jouissait au sein du journal et a partagé son analyse sur l’évolution de la culture à Lyon,  avec son oeil aiguisé, lui qui a également collaboré avec Arty Farty, l’association organisatrice des Nuits Sonores.

Les défis financiers des débuts

Anne-Caroline Jambaud qui collabore également avec Arty Farty s’est déclarée « ravie que le journal existe toujours 30 ans après », rappelant les débuts difficiles, avec peu de moyens, où chaque fondateur avait investi 15 000 euros. « Nous avions de quoi tenir deux mois, soit huit numéros », a-t-elle précisé.

Un événement couru par la sphère politique et culturelle

La soirée a également réuni des personnalités du monde politique, culturel et des affaires, parmi lesquelles Renaud Payre (PS), Fabien Bagnon (écologiste) et Pierre Oliver (LR, maire du 2e arrondissement).

Le tout s’est clôturé par un concert du groupe de rock Le Voyage de Noz et des DJ sets, pendant que les invités dégustaient des petits fours et se remémoraient les bons moments passés grâce à Lyon Capitale.

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