À moins d’un an des élections municipales, La France insoumise (LFI) prend ses distances avec l’écologiste Grégory Doucet, maire sortant de Lyon. Le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, a confirmé ce mercredi 21 mai 2025 que son parti se prépare activement à déposer une liste autonome au premier tour à Lyon, estimant que « pour l’instant, LFI se prépare à être seule s’il le faut ».
Sur BFM Lyon, Manuel Bompard a rappelé les bons scores obtenus par LFI lors des dernières échéances électorales, notamment les législatives de 2024 et les européennes, avec plus de 40 % des voix dans certaines communes de la métropole. Fort de ces résultats, le mouvement entend porter des propositions claires autour des urgences sociales et écologiques : gratuité des cantines scolaires, défense des services publics, ou encore transformation de la démocratie locale.
Des alliances incertaines avec les écologistes
Les tensions sont palpables entre les insoumis et l’équipe municipale de Doucet. Si certains points de convergence existent, comme la volonté de renforcer les politiques sociales, d’autres mesures essentielles selon LFI, comme la gratuité de la cantine scolaire, n’ont pas été adoptées par la municipalité. Bompard évoque la possibilité d’alliances au second tour, mais insiste sur le besoin d’une ouverture programmatique de la part des écologistes.
Le sondage qui relance le débat
Un sondage récent place LFI à 14 % des intentions de vote à Lyon, en troisième position derrière Grégory Doucet (22 %) et Jean-Michel Aulas, en cas de gauche divisée. Pour Manuel Bompard, ce chiffre témoigne néanmoins de l’écho rencontré par son mouvement dans l’électorat lyonnais.
Une fin ouverte, mais un avertissement clair
Pour LFI, l’objectif reste clair : éviter que la droite ou l’extrême droite ne s’emparent des grandes villes. En ce sens, une coalition de second tour reste envisageable, mais pas à n’importe quel prix. Quant à Jean-Michel Aulas, l’ancien patron de l’OL évoqué comme potentiel candidat, Manuel Bompard se montre tranchant : « Ce n’est pas un casting, nous combattrons Jean-Michel Aulas s’il se présente. »
