Dans un message diffusé sur ses réseaux, Sarah Knafo dénonce vigoureusement l’impôt sur la fortune improductive, récemment adopté à l’Assemblée nationale. Selon elle, cette nouvelle taxe, soutenue par plusieurs groupes parlementaires, à commencer par les Socialistes, représenterait un danger économique majeur et une atteinte au droit de propriété. L’argumentaire détaillé qu’elle développe vise à alerter les contribuables comme les épargnants.
À quelques jours du vote solennel prévu à l’Assemblée nationale, Sarah Knafo a choisi de prendre la parole publiquement pour dénoncer ce qu’elle décrit comme « l’avalanche d’impôts » imaginée par les députés. Parmi ces mesures, l’impôt sur la fortune dite improductive concentre l’essentiel de ses critiques. Adopté avec les voix du Parti socialiste, de LIOT, des Démocrates et du Rassemblement national, ce dispositif constitue selon elle « une nouvelle catastrophe pour l’économie française ». L’État, explique-t-elle, taxera désormais chaque année la valeur de biens considérés comme improductifs — une notion qu’elle conteste radicalement.
Dans son argumentaire, Knafo explore successivement les catégories d’actifs visés, en commençant par les actions. Elle estime absurde de qualifier d’improductif un titre représentant un investissement direct dans une entreprise ; elle rappelle même que la société par actions fut l’un des moteurs de la prospérité européenne du XVIIᵉ siècle. À ses yeux, il est contradictoire que des responsables politiques remettent aujourd’hui en cause un mécanisme historique de croissance.
Elle poursuit en évoquant l’assurance-vie, présentée comme improductive par les promoteurs de la taxe. Ces placements, rappelle-t-elle, financent notamment les dettes publiques, dont celle de la France. En taxant ces fonds, les députés entraîneraient selon elle un effet pervers : pousser les détenteurs français à réduire leurs positions au profit de fonds étrangers, augmentant mécaniquement la dépendance du pays à l’égard des marchés internationaux.
Le troisième point concerne le bitcoin, qualifié lui aussi d’improductif. Knafo oppose à cette vision l’attitude de nombreux pays cherchant, au contraire, à attirer l’écosystème des crypto-actifs. En créant un cadre fiscal dissuasif, la France risquerait, selon elle, de se priver d’un « or numérique » qu’elle considère stratégique.
Elle aborde ensuite le marché de l’art, rappelant que les œuvres seraient également soumises à cette nouvelle imposition. Pour elle, les grands musées et collectionneurs étrangers se « frotteront les mains », profitant de ventes imposées par des contribuables français poussés à se séparer de pièces de valeur. À cela s’ajoutent bijoux, objets d’art, argenterie ou bibelots, parfois transmis de génération en génération et qui, selon l’argumentation, ont longtemps constitué une forme d’incitation à travailler et à s’élever socialement.
Sarah Knafo élargit enfin sa critique en interrogeant l’usage que ferait l’État de ces recettes supplémentaires. Selon elle, elles alimenteraient prioritairement des dépenses qu’elle considère comme improductives : bureaucratie, assistanat, subventions à certaines associations, audiovisuel public ou encore politique de la ville. Elle oppose ainsi le risque d’appauvrissement du patrimoine privé à ce qu’elle décrit comme un maintien de dépenses publiques inefficaces.
En conclusion de son message, Knaffo adopte un ton plus philosophique, affirmant que taxer le patrimoine – déjà constitué de revenus imposés – reviendrait à s’engager dans « le début du socialisme ». Elle avertit que cette logique pourrait affaiblir profondément la confiance des Français dans leur droit de propriété, qu’elle place au même niveau de fondement démocratique que le droit de vote. Selon elle, un État autorisé à « tout prendre » priverait les individus du fruit de leur travail et porterait atteinte à leur liberté. Elle appelle donc à refuser cette orientation fiscale qu’elle juge dangereuse.