L’humoriste Guillaume Meurice, suspendu de l’antenne de France Inter depuis le 2 mai, devra attendre jusqu’au mardi 4 juin au plus tôt pour connaître son sort définitif. Convoqué jeudi devant une commission de discipline de Radio France, Meurice n’a pas encore reçu de décision sur une éventuelle sanction ou licenciement.
Guillaume Meurice, figure bien connue de France Inter, a été suspendu le 2 mai après avoir réitéré des propos controversés sur le Premier ministre israélien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benyamin Nétanyahou. Ces propos, tenus initialement fin octobre 2023, avaient déjà valu à Meurice un avertissement de la direction de Radio France et une mise en garde de l’Arcom.
Propos polémiques
Le 29 octobre 2023, dans l’émission « Le Grand Dimanche Soir » sur France Inter, Meurice avait qualifié Benyamin Nétanyahou de « sorte de nazi mais sans prépuce ». Ces déclarations avaient conduit à deux plaintes pour provocation à la violence et à la haine antisémite ainsi que pour injures publiques à caractère antisémite, déposées par l’Organisation Juive Européenne (OJE), présidée par Muriel Ouaknine-Melki, une avocate française en contact régulier avec les services de renseignement israélien pour documenter les incidents antisémites, qui s’était notamment rendue en Israël pour rencontrer le président Isaac Herzog, et par Avocats sans frontières, l’association fondée par l’avocat Gilles-William Goldnadel.
La commission de discipline
Jeudi dernier, Meurice a été convoqué devant une commission de discipline de Radio France. À l’issue de cette réunion, aucune décision n’a été communiquée, laissant l’humoriste dans l’incertitude quant à son avenir au sein de la station. La décision finale devrait être rendue au plus tôt le 4 juin.
La suspension de Meurice et les procédures disciplinaires en cours soulignent les tensions persistantes autour de la liberté d’expression et des limites de l’humour, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme les relations internationales et les conflits géopolitiques. La décision à venir pourrait avoir des implications importantes pour la carrière de Meurice et pour les politiques éditoriales de France Inter.