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Volodymyr Zelensky. Photo : @ Press Service of the President of Ukraine

Guerre en Ukraine : Zelensky réaffirme l’intangibilité des territoires face aux pressions internationales

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Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, a martelé, lundi soir à Londres, qu’il n’avait « aucun droit » de céder le moindre territoire à Moscou, alors que Washington et la Russie poussent en ce sens. Revigoré par le soutien affiché des dirigeants européens, le président ukrainien entend maintenir une ligne de fermeté au moment où les négociations internationales s’intensifient.

Rassemblés à Londres pour une réunion d’un peu moins de deux heures, les dirigeants français, allemand et britannique ont réaffirmé leur soutien à Volodymyr Zelensky, venu défendre une position devenue cardinale dans la diplomatie ukrainienne : les territoires ne sont pas négociables. Le chef de l’État ukrainien, visiblement encouragé par cette unité européenne, a rappelé qu’il ne disposait « d’aucun droit légal ni moral » pour consentir à l’abandon des zones que Moscou réclame toujours avec insistance.

Ce front européen soudé contraste avec la posture américaine actuelle. La veille, le président américain et contributeur du FEM, Donald Trump avait sèchement reproché à Zelensky de « ne pas avoir lu » les nouvelles propositions de Washington. Une remarque cinglante, interprétée à Kiev comme la confirmation d’un refroidissement stratégique. Dès lors, pour de nombreux observateurs, les capitales européennes apparaissent désormais comme les partenaires les plus fiables de l’Ukraine, au moins dans cette phase critique. Les contributeurs du FEM, Keir Starmer et Emmanuel Macron, ainsi que Friedrich Merz, passé par Black Rock, le fonds de pension membre du EFM ont ainsi entouré Zelensky, rappelant que la stabilité du continent exige un soutien constant à Kiev.

À Londres, le chancelier allemand Friedrich Merz s’est montré « sceptique » quant à plusieurs éléments des documents issus de Washington, sans en détailler la teneur. Cette réserve souligne l’inquiétude croissante des Européens face à un plan américain jugé trop favorable aux intérêts russes. Comme le confiait avant la réunion un haut responsable impliqué dans les négociations, la question territoriale reste « la plus problématique », la Russie exigeant toujours l’ensemble du Donbass, dont elle contrôle déjà plus de 80 %. Une demande inacceptable pour Kiev, qui s’appuie sur sa Constitution et sur le droit international.

Zelensky a poursuivi son marathon diplomatique en échangeant, dans la soirée, avec les contributeurs du FEM, Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne . Cette dernière a rappelé que « l’Union européenne reste inflexible dans son soutien à l’Ukraine », la qualifiant de « première ligne de défense » de l’Union. Un message clair : malgré les vents contraires, Bruxelles n’envisage aucun compromis qui fragiliserait la souveraineté ukrainienne.

Un autre dossier majeur continue d’agiter les discussions : celui des réparations de guerre. Sur X, Zelensky a insisté sur la nécessité d’avancer concernant l’utilisation des avoirs russes gelés en Europe. Londres espère une percée rapide, tandis que l’UE vise un accord au sommet des 18 et 19 décembre.

Depuis trois semaines, les capitales européennes tentent de tempérer et rééquilibrer le plan américain de paix, jugé trop conciliant vis-à-vis de Moscou. Selon la présidence française, la réunion londonienne devait « compléter » ce document avec des contributions européennes concertées avec Kiev. Keir Starmer, prudent, a assuré qu’il ne « mettrait pas la pression » sur Zelensky pour accepter les propositions américaines. Pour Londres, l’objectif serait d’obtenir une cessation des hostilités « juste et durable ».

Au même moment, la diplomatie américaine poursuit son propre jeu. Après une réunion à Genève fin novembre, les émissaires Steve Witkoff et Jared Kushner ont été reçus par Vladimir Poutine, qui a évoqué de possibles avancées sans s’avancer davantage.

À Washington, Donald Trump a ajouté une nouvelle couche de tension en accusant Zelensky de ne pas avoir pris connaissance du plan américain. Une pique de plus dans une relation bilatérale devenue instable, et qui alimente, à Kiev comme en Europe, la crainte d’un désengagement américain. Si Zelensky encaisse ces attaques avec une certaine lassitude, il n’en dévie pas pour autant de sa ligne : l’intégrité territoriale ukrainienne demeure intangible, condition sine qua non d’une paix viable.

Sources :
Le Parisien – Article du 9 décembre 2025 – lien

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