Selon NBC News, l’administration de Donald Trump travaillerait sur un projet controversé : le transfert d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza vers la Libye. Cinq sources proches du dossier, dont deux ex-fonctionnaires américains, ont confirmé à la chaîne que ce plan serait sérieusement discuté avec les autorités libyennes.
Le but affiché serait double : désengorger Gaza, théâtre d’un conflit armé intensifié, et offrir une alternative humanitaire aux populations civiles. En contrepartie, les États-Unis envisageraient de débloquer les milliards de dollars de fonds libyens gelés depuis plus de dix ans.
Une équation démographique et politique explosive
Avec 7,36 millions d’habitants, la Libye aurait à absorber un afflux équivalent à près de 15 % de sa population actuelle, ce qui reviendrait, en proportion, à accueillir 46 millions de personnes aux États-Unis ou 9 millions en France.
Un ancien fonctionnaire américain évoque une aide financière, des logements et des soins gratuits comme incitations pour convaincre les Palestiniens d’accepter ce transfert. Mais cette approche soulève de vives critiques, notamment du Hamas, dont un cadre, Basem Naim, rejette toute hypothèse d’exode. « Les Palestiniens sont prêts à tout sacrifier pour défendre leur terre », a-t-il déclaré.
Démentis et flou diplomatique
Interrogé par NBC News, Israël n’a pas commenté l’information. Un porte-parole de l’administration américaine actuelle a nié l’existence d’un tel plan, estimant qu’il « n’a aucun sens » compte tenu de la situation sur le terrain.
Ce projet, s’il est avéré, renverrait à des logiques historiques de transfert de population déjà évoquées dans le passé, notamment en Egypte, mais toujours rejetées par les Palestiniens comme des violations du droit au retour et de la souveraineté nationale.
Dans un climat déjà explosif à Gaza, un déplacement de masse forcé ou incité par des compensations pourrait avoir des conséquences géopolitiques majeures. L’information, révélée à un moment clé du conflit, relance les débats sur les solutions à long terme envisagées par les puissances occidentales… parfois sans les principaux intéressés.
Source : BFMTV.