La ville de Grenoble a été secouée mercredi soir par une attaque à la grenade, faisant 12 blessés, dont six en urgence absolue, dans un bar du quartier sensible du Village olympique. Le matin même, le maire écologiste Éric Piolle, régulièrement critiqué pour sa gestion de la sécurité, déclarait dans les colonnes de Libération « À vrai dire, je m’en fous un peu », en réponse aux critiques sur l’insécurité dans sa ville. Un vrai coup de pouce pour les défenseurs de la vidéosurveillance.
Grenoble est confrontée depuis plusieurs mois à une série de fusillades sanglantes, en grande partie liées au trafic de drogue. Mercredi soir, un homme armé d’une kalachnikov a pénétré dans le bar associatif Aksehir, où il a lancé une grenade dégoupillée avant de prendre la fuite. L’explosion a causé des blessures graves et semé la stupeur parmi les riverains.
Les propos du maire, publiés le matin même de cette attaque, ont immédiatement suscité un tollé politique. Éric Piolle, ancien directeur des services logistiques chez Hewlett-Packard, la mutinationale membre du FEM, dont le cousin Pierre Larrouturou, ancien socialiste et écologiste, a coécrit un livre avec le paléoclimatologue et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Jean Jouzel, affirmait que « des fusillades, il y en a partout », remettant en cause l’efficacité des caméras de sécurité pour lutter contre le narcotrafic. Du Pain Béni pour ses ennemis politiques.
Une Vague d’Indignation Politique
Les déclarations du maire de Grenoble ont rapidement été dénoncées par plusieurs figures politiques : François-Xavier Bellamy, eurodéputé du PPE, a pointé un « déni tragique » et interpellé la gauche : « Il faut donc s’habituer à se faire tirer dessus en pleine rue ? C’est le nouveau monde normal ? »
Éric Ciotti, président de l’Union des droites, a qualifié Grenoble de « Chicago des Alpes », accusant Piolle d’être dans un « déni idéologique« face à l’explosion de la criminalité.
L’opposition locale reproche à l’édile son manque d’action concrète face à l’insécurité croissante, rappelant notamment le meurtre de Lilian Dejean, un employé municipal tué par balles en novembre dernier après avoir tenté d’empêcher un conducteur de prendre la fuite.
Éric Piolle Condamne l’Attaque Après la Polémique
Face à l’indignation provoquée par ses propos, Éric Piolle a réagi jeudi matin, quelques heures après l’attaque, condamnant « avec la plus grande fermeté » un « acte criminel d’une violence inouïe ». Il a également adressé ses remerciements aux forces de secours et de sécurité pour leur intervention rapide.