You are currently viewing GL Events : Les liens entre Ginon, Macron et Collomb
Le siège de GL events à Confluences. Photo : @Périnelle/Wikipedia

GL Events : Les liens entre Ginon, Macron et Collomb

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:ECONOMIE

Lyon, terre historique de la Maçonnerie est le berceau de GL Events, leader mondial de l’évènementiel cité dans les « panamas papers », présidé par Olivier Ginon, qui a bénéficié de la bienveillance du Franc-maçons, Gérard Collomb, et dont l’influence dépasse désormais les frontières de la ville pour atteindre les hautes sphères du pouvoir, y compris l’Élysée, où loge le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, proche de la Maçonnerie.

Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, ministre de l’Intérieur et Franc-maçon assumé a joué un rôle crucial dans l’émergence de Ginon, qui ferait également partie de la maçonnerie. La relation entre les deux hommes remonte à 2001, lorsque Collomb a été élu maire de Lyon. Ginon, dont l’entreprise prospérait déjà, a trouvé en Collomb un allié politique influent. Ensemble, ils ont travaillé à transformer Lyon en une destination de choix pour les grands événements internationaux, bénéficiant mutuellement de leur collaboration. Preuve de cette dynamique le salon de l’automobile de Lyon, s’est imposé sur la scène internationale, tandis que celui de Genève périclitait.

Gérard Collomb a fait partie des premiers soutiens d’Emmanuel Macron avec les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jacques Attali et François Hollande. En 2012, Emmanuel Macron a été nommé Young Leader de la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Ford et Valérie Giscard d’Estaing, membres du groups Bildeberg, par laquelle sont passés de nombreux personnalités, Pierre Moscovici, Laurent Wauquiez, Hillary Clinton, Anthony Blinken ou François Hollande, dont Macron allait d’ailleurs bientôt devenir le secrétaire général adjoint.

En 2013, Macron est devenu membre des Young Leaders China, dont le président d’honneur français n’est autre que le contributeur du FEM, Dominique Strauss-Kahn, et qui compte parmi ses bienfaiteurs Carrefour ou la marque Chaumet du Groupe LVMH, deux multinationales affiliées au FEM. En 2014, Macron s’est rendu à la réunion du groupe Bilderberg qui s’est tenue à Copenhague, au Danemark.

Dès le 24 avril 2015, Macron alors ministre de l’Economie de François Hollande a lancé un « comité stratégique » de la filière événementiel à la veille de l’organisation de l’Euro 2016 de football et du dépôt de la candidature à l’organisation des JO 2024, en compagnie du ministre de la Ville Patrick Kanner, du ministre des Sports, Thierry Braillard, tous deux membres de la maçonnerie et de Matthias Fekl, ministre du Commerce extérieur, proche des contributeurs du FEM, Dominique Strauss Kahn et Pierre Moscovici. Son animation a été confié le 23 mars 2016 à Olivier Ginon, qui était par ailleurs vice-président de la filière. Ce comité stratégique avait fixé 4 objectifs, afin que la filière évenemntiel française se structure à l’export, avec notamment la mise en place de « clubs sport à l’export » implantés sur les marchés ciblés, en particulier « la Chine », comme l’a souligné Sport Buzz Business. A cette époque, Macron multipliait les interactions avec la Chine, s’était par exemple rendu le 2 juillet 2015 au Sommet économique franco-chinois organisé à Toulouse auquel participaient les contributeurs du FEM, Manuel Valls et Li Keqiang, premiers ministères Chinois et Français.

En 2016, GL Events a dégagé 130 millions d’euros de bénéfices durant les Jeux olympiques de Rio dont elle avait la responsabilité de l’organisation.

Le 3 février 2017, Macron alors candidat à l’élection présidentielle, Collomb et les trois frères Ginon, se seraient rencontrés dans un hôtel particulier du VIe arrondissement de Paris, réunissant un cercle « de dirigeants », d’« entrepreneurs influents et membres de la grande bourgeoisie rhodanienne », selon Libération.

Cette proximité s’est confirmée lors d’un autre événement majeur, le « Déjeuner des chefs » à l’Élysée, le 27 septembre 2017, organisé par Ginon en l’honneur de Paul Bocuse.

Lorsque Macron a lancé sa campagne présidentielle, il s’est appuyé sur GL Events pour organiser plusieurs de ses meetings. Cette collaboration a soulevé des questions sur les conditions financières avantageuses accordées par GL Events à la campagne de Macron, révélées par Médiapart, qui évoquait « d’importantes ristournes », bien que l’entreprise et Ginon aient nié tout favoritisme, affirmant que de telles décisions étaient purement commerciales. Nos confrères soulignaient toutefois que « François Fillon n’a pas bénéficié de tels rabais », même s’il est pourtant lui aussi un contributeur du FEM, mais visiblement sa victoire ne s’inscrivait pas dans l’agenda mondial.

L’engagement du leader de l’événementiel dans la campagne de Macron a également suscité des discussions animées à Lyon, notamment en raison des contrats lucratifs obtenus de l’administration Collomb par Olivier Ginon. Les élus républicains de l’opposition avaient par exemple demandé une enquête de la Chambre régionale des comptes pour examiner l’utilisation potentielle des ressources publiques de la Métropole de Lyon au bénéfice du candidat Macron. Le point central de cette controverse était l’organisation par Gérard Collomb, alors maire, d’une réception pour Emmanuel Macron, ministre et candidat potentiel à la présidentielle, à l’hôtel de ville en juin 2016, un événement dont les coûts, incluant la location de matériel de sonorisation et d’éclairage à GL Events, ont été supportés par la métropole.

Le Canard Enchaîné a également révélé que c’est GL Events qui a hébergé le congrès de La République en Marche organisé à l’époque à Eurexpo, site lyonnais qui accueille les salons dont son entreprise détient la concession. Interrogé par le journal, le PDG a justifié ses relations avec le président de la République, expliquant : « Étant donné l’envergure de notre groupe, il est naturel que les responsables politiques m’accueillent. »

GL Events s’apprête à organiser les Jeux Olympiques de Paris, ville administrée par la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Anne Hidalgo, qui ont comme sponsor officiel, LVMH, membre du FEM.