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Gaza : des tirs mortels près d’un centre de distribution d’aide à Rafah, Israël dément avoir visé des civils

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Alors que les besoins humanitaires restent dramatiques dans la bande de Gaza, des tirs ont fait au moins 31 morts et près de 200 blessés près d’un site de distribution d’aide à Rafah. L’armée israélienne nie toute implication, mais les témoignages sur place évoquent un véritable chaos.

Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juin, plusieurs Palestiniens ont été blessés ou tués alors qu’ils se rendaient à un point de distribution d’aide à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

La scène s’est déroulée à proximité d’un centre géré par la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), que les autorités israéliennes et américaines souhaitent voir devenir l’unique opérateur de distribution d’aide dans l’enclave.

Un lourd bilan et des versions opposées

Le ministère de la santé de Gaza fait état d’au moins 31 morts et 200 blessés, dont de nombreuses femmes et enfants. L’hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), situé près du rond-point du drapeau à Rafah, a reçu 179 blessés en une seule nuit, un record selon l’organisation.

Pourtant, l’armée israélienne nie avoir ouvert le feu sur les civils. Elle reconnaît des tirs de sommation à 1 km du centre, contre des individus jugés suspects. La GHF affirme de son côté que la distribution de 15 000 colis s’est déroulée sans incident, accusant le Hamas de propager de fausses informations.

Un dispositif contesté, une aide instrumentalisée

Depuis la réouverture partielle du passage de l’aide mi-mai, quelques centaines de camions ont été autorisés à entrer dans Gaza. Mais l’aide reste insuffisante, et les conditions de distribution sont de plus en plus critiquées. Les ONG dénoncent une « militarisation de l’humanitaire », avec des centres protégés par des sociétés privées et une logique de contrôle sécuritaire qui entrave l’accès aux plus démunis.

À Netzarim, dans le centre de Gaza, une autre attaque a fait au moins 14 blessés près d’un second site GHF. L’armée israélienne affirme enquêter.

Un climat de guerre et des espoirs de trêve fragiles

Alors que 81 % de la bande de Gaza est aujourd’hui considérée comme zone de combat ou de déplacement forcé, le chef d’état-major israélien a ordonné dimanche une intensification de l’offensive terrestre.

Malgré une proposition de trêve acceptée sous conditions par le Hamas, l’émissaire américain Steve Witkoff a rejeté cette réponse comme « inacceptable ». Les médiateurs qataris et égyptiens ont intensifié leurs efforts, mais la situation humanitaire se détériore rapidement.

Source : Le Monde.

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