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Palais de justice de Nîmes. Photo : @ Wolfgang Staudt from

Gard : six hommes mis en examen après un meurtre diffusé en direct sur les réseaux sociaux

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Six hommes ont été mis en examen pour leur implication présumée dans le meurtre particulièrement violent d’un jeune de 19 ans, torturé puis immolé dans le Gard à l’été dernier. Les faits, diffusés en direct sur des réseaux sociaux, s’inscrivent dans un contexte de trafic de stupéfiants et avaient provoqué une vive émotion à l’échelle nationale.

L’enquête sur le meurtre d’un jeune homme de 19 ans, diffusé en direct sur des messageries en ligne, a connu une avancée majeure ce vendredi 12 décembre avec la mise en examen de six personnes, a annoncé la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Les faits remontent au mois de juillet dernier et se sont déroulés dans le Gard, sur fond de rivalités liées au trafic de drogue.

Selon la magistrate, ce dossier avait suscité « une vague d’effroi national » en raison de l’extrême violence des faits. La victime, ligotée, aurait été abattue par balle avant que son corps ne soit en partie calciné. Le cadavre avait été découvert par des promeneurs dans un village situé à une trentaine de kilomètres de Nîmes.

Originaire de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, le jeune homme était arrivé à Nîmes le 12 juillet. D’après les éléments de l’enquête, il aurait tenté pendant plusieurs jours de se livrer à la revente de stupéfiants, notamment dans le quartier de Pissevin, connu pour être l’un des principaux points de fixation des trafics dans la ville. Les enquêteurs estiment qu’il a pu être suspecté de collusion avec des réseaux rivaux, ce qui aurait motivé son enlèvement et son assassinat par des membres d’un réseau local.

À l’issue d’un vaste coup de filet mené mardi, huit personnes avaient été placées en garde à vue pour des faits susceptibles d’entraîner la réclusion criminelle à perpétuité. Les qualifications retenues incluent notamment le meurtre et la complicité de meurtre en bande organisée, l’association de malfaiteurs ainsi que l’enregistrement et la diffusion d’images d’une atteinte volontaire à l’intégrité physique. Deux suspects ont finalement été remis en liberté, les charges étant jugées insuffisantes à ce stade.

Parmi les six personnes mises en examen figurent cinq majeurs âgés de 18 à 27 ans et un mineur de 17 ans et 11 mois. Il leur est reproché d’avoir participé à des actes préparatoires ayant permis la commission du meurtre, ou d’avoir pris part directement à l’homicide et à sa diffusion en ligne. L’un des mis en cause majeurs, déjà lourdement connu de la justice avec dix-neuf condamnations à son actif, dont quatorze prononcées alors qu’il était mineur, a été placé en détention provisoire.

Le mineur et deux jeunes majeurs ont été mis en examen pour association de malfaiteurs, destruction par moyens dangereux en bande organisée ainsi que pour l’enregistrement et la diffusion d’images d’infractions portant atteinte à l’intégrité physique. Ils ont également été placés en détention provisoire. Un autre suspect, mineur au moment des faits, est poursuivi pour association de malfaiteurs et a lui aussi été incarcéré. Le dernier mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire.

Sources :
Le Parisien – 13 décembre 2025 – lien

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