Condamné à cinq ans de prison, dont quatre ferme, dans l’affaire du chantage à la sextape, Gaël Perdriau était convoqué ce mardi au palais de justice de Saint-Étienne. S’il a rencontré la procureure pour connaître les modalités de son incarcération, l’ancien maire a choisi de ne rien dévoiler, tout en réaffirmant son innocence.

L’échéance judiciaire se précise pour Gaël Perdriau. Ce mardi 16 décembre, l’ancien maire de Saint-Étienne s’est présenté au palais de justice peu avant 11 heures afin de rencontrer la procureure de la République. Cette convocation avait pour objectif de lui notifier la date et le lieu de son incarcération, après sa condamnation à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme, dans l’affaire dite du chantage à la sextape.

Arrivé à 10 h 45, l’homme politique de 53 ans est ressorti environ une demi-heure plus tard. Le jugement prononcé à son encontre est assorti de l’exécution provisoire et d’un mandat de dépôt à effet différé. Malgré l’appel qu’il a formé, Gaël Perdriau devra donc être incarcéré. À la sortie de l’audience, il s’est contenté d’une brève déclaration, répétant qu’il était « innocent ». Son avocat, Me Luciani, a pour sa part indiqué avoir été reçu par la procureure « avec beaucoup d’humanité ».

Ni Gaël Perdriau ni son conseil n’ont toutefois souhaité révéler les modalités concrètes de cette incarcération, laissant planer le flou sur la date exacte et l’établissement pénitentiaire concerné. Une discrétion qui s’inscrit dans un contexte judiciaire tendu, alors que l’affaire a profondément marqué la vie politique locale et nationale.

Les autres condamnés dans ce dossier étaient également convoqués ce mardi. Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet de Gaël Perdriau, s’est présenté au tribunal peu avant 14 heures. À sa sortie, il a affirmé que l’entretien s’était « très bien passé », tout en gardant lui aussi le silence sur le lieu et la date de son incarcération. Il a néanmoins précisé que celle-ci interviendrait après les fêtes de fin d’année, en 2026. Contrairement à l’ancien maire, Pierre Gauttieri a annoncé qu’il ne ferait pas appel de sa condamnation, estimant pouvoir bénéficier d’un aménagement de peine après avoir reconnu les faits.

Gilles Rossary-Lenglet, par qui l’affaire avait été révélée, est arrivé au palais de justice aux alentours de 14 h 45. Comme les autres protagonistes, il a refusé de communiquer les modalités de son incarcération. Il a simplement confié se sentir à la fois « soulagé » et « inquiet », précisant que son incarcération devrait intervenir « d’ici quelques jours ».

Dernier acteur majeur du dossier, l’ancien adjoint à l’éducation Samy Kéfi-Jérôme ne s’est pas présenté à Saint-Étienne. Résidant dans le Puy-de-Dôme, il se verra notifier la date et le lieu de son incarcération par le tribunal de Clermont-Ferrand.

Cette série de convocations marque une étape décisive dans l’exécution des peines prononcées dans une affaire qui a ébranlé durablement la scène politique stéphanoise. Si les condamnés gardent le silence sur leur avenir immédiat, l’incarcération de Gaël Perdriau apparaît désormais inéluctable, malgré les recours judiciaires engagés.

Sources :

Le Progrès – 16 décembre 2025 – lien