La 43e édition de la Fête de la musique a viré au cauchemar dans plusieurs villes françaises ce 21 juin. Entre pillages, rixes, agressions sexuelles et une inquiétante série de piqûres malveillantes, la soirée a donné lieu à 371 interpellations et plus de 140 victimes de piqûres dans tout le pays.
Alors que la musique devait résonner partout en France dans une ambiance festive, la nuit du 21 juin a été marquée par une flambée de violences, notamment à Paris, Metz, Angoulême et dans le Sud-Ouest. Le ministère de l’Intérieur dresse un bilan préoccupant : 371 interpellations, 305 gardes à vue, des dizaines d’agressions, 14 blessés graves, des incendies de véhicules, et un phénomène qui inquiète les autorités : les piqûres sauvages.
Des scènes de chaos à Paris et en régions
Paris a concentré les tensions les plus graves, mais la capitale n’a pas été la seule touchée. À Metz, deux hommes ont été placés en garde à vue pour violences avec arme et administration de substances nuisibles. Seize jeunes femmes, dont certaines mineures, se sont présentées à l’hôpital après avoir été piquées. À Angoulême, quatre individus ont été arrêtés : ils sont soupçonnés d’avoir fait près de 50 victimes à eux seuls.
Le phénomène inquiétant des piqûres sauvages
Selon le ministère de l’Intérieur, 145 cas de piqûres ont été recensés dans l’ensemble du pays, y compris dans les DOM-TOM. Le phénomène, organisé via des appels lancés sur les réseaux sociaux, ciblait principalement les femmes. Plusieurs victimes ont été hospitalisées pour subir des analyses toxicologiques.
À Paris, 21 cas ont été confirmés, dont trois ayant entraîné des malaises chez une adolescente de 15 ans, un jeune homme de 18 ans et une femme. À Saintes et Royan, d’autres cas ont été signalés, tandis qu’en Charente-Maritime, des suspects ont été interpellés puis relâchés après garde à vue.
Le procureur adjoint de Metz parle d’un phénomène coordonné : « administration de substances nuisibles », parfois sous état d’ivresse, avec une intention de nuire encore mal définie. Douze suspects ont été interpellés à l’échelle nationale.
Un climat de tension inédit
Le bilan global fait état de 13 policiers blessés, 14 participants en urgence absolue, et 1 477 autres légèrement blessés. Les pompiers ont recensé 51 feux de véhicules et 39 incendies sur la voie publique.
Selon plusieurs élus et services de secours, cette édition 2025 a été marquée par une affluence inédite, en particulier à Paris, autour du canal Saint-Martin et du centre-ville, mais aussi dans les grandes agglomérations comme Lyon, Bordeaux et Toulouse, où la situation a parfois échappé au contrôle des autorités.
Sources : Sud Ouest, Le Figaro.