La capitale a été le théâtre d’une nuit d’extrême violence en marge de la Fête de la musique qui s’est déroulée ce 21 juin. Rixes, agressions sexuelles, pillages et piqûres se sont multipliés dans les rues de Paris, notamment autour des Halles et du Châtelet.
Ce qui devait être une nuit de fête a tourné à l’émeute dans plusieurs quartiers du centre de Paris. Alors que la flamme olympique illuminait les jardins des Tuileries au cours d’un concert festif, des scènes de violences urbaines ont éclaté dès la nuit tombée, notamment autour du forum des Halles, du Châtelet et des quais de Seine.
Selon le ministère de l’Intérieur, 89 personnes ont été interpellées à Paris, dont plus de 25 placées en garde à vue. Le parquet de Paris recense des dizaines d’agressions : violences volontaires, vols aggravés, agressions sexuelles, coups de couteau, pillages, port d’armes prohibées.
Rixes, coups de couteau et pillages
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des affrontements violents entre jeunes et forces de l’ordre, ces dernières contraintes de se replier à l’intérieur du centre commercial des Halles sous un déluge de projectiles. D’autres séquences témoignent de lynchages en pleine rue, comme celui d’un couple frappé devant l’église Saint-Eustache.
Le magasin Sephora et la boutique Nike, situés dans le quartier des Halles, ont été pillardés. Les policiers sont intervenus à plusieurs reprises avec des gaz lacrymogènes pour disperser une foule devenue incontrôlable.
Près des quais de Seine, une jeune femme a été violemment rouée de coups au sol par plusieurs individus.
Agressions sexuelles et piqûres ciblées
Le parquet fait également état de nombreux cas d’agressions sexuelles et de piqûres malveillantes, phénomène déjà observé dans d’autres villes. À Paris, 13 cas de piqûres ont été relevés, certains sur les quais, d’autres dans des zones festives bondées. Des victimes ont été hospitalisées pour subir des analyses toxicologiques.
Paris au petit matin : une ville à bout
Au lever du jour, les images sont saisissantes. Des montagnes de détritus, des rues dévastées, des vitrines explosées. Un éboueur parisien, filmé au petit matin, dénonce l’état de la ville, visiblement à bout de nerfs face à ce qu’il qualifie de « démission civique ».
Source : Le Figaro.
