Lors de l’intervention d’Emmanuel Macron, hier sur TF1, Charles Biétry, ancien journaliste sportif, désormais atteint de la maladie de Charcot, a pris la parole pour aborder un sujet controversé : le droit à l’aide à mourir. Utilisant une voix de synthèse, issue de ses propres enregistrements, Biétry a exprimé son désir d’une mort digne, sans souffrance, et sans que ses proches aient à subir les dernières étapes de sa maladie.
« Ma vie a été très belle, je voudrais que ma mort le soit aussi », a lancé Charles Biétry, malgré les difficultés liées à sa maladie. Atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), il évoque la souffrance physique et morale que son état de santé engendre. Biétry plaide pour un droit à l’aide à mourir, afin d’éviter la prolongation d’une agonie qu’il décrit comme « atroce », et permettrait de laisser à chacun le dernier choix, celui de la fin de vie.
Il s’est adressé directement au président Emmanuel Macron : « Président, quelle est votre approche, sur ce sujet qui divise au lieu de rassembler ? ». Cette question, simple mais lourde de sens, résume les tensions qui entourent cette question éthique et légale, au cœur des débats publics français.
Emmanuel Macron souhaite organiser un référendum sur cette question
En réponse, Emmanuel Macron, qui n’en attendait pas moins a réaffirmé son soutien au projet de loi actuellement en débat à l’Assemblée nationale, qui propose d’instaurer un droit à l’aide à mourir.
Le président soutient les recommandations de la Convention citoyenne sur ce débat qu’il a lui même lancé.
Le chef de l’Etat a souligné l’importance de « renforcer les soins palliatifs » tout en reconnaissant que « lorsqu’il n’y a plus d’espoir », il est nécessaire de permettre à la personne de « partir dans la dignité ». Il a précisé que ce projet de loi visait à « trouver un équilibre » pour ceux qui se trouvent dans une situation de souffrance incurable, où l’espoir de guérison est absent.
Cependant, le débat sur ce projet de loi reste divisé, y compris au sein du gouvernement, certains ministres se montrant réticents à adopter une telle législation. Répondant aux sollicitations de Gilles Bouleau, le journaliste de TF1, Emmanuel Macron a ouvert la porte à un référendum, « si le débat parlementaire était bloqué ».