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Image : Capture d'écran Fox 5.

Etats-Unis : Yaso Kitchen, travailler à distance pour 5 fois moins cher 

Aux États-Unis, on peut aujourd’hui retrouver un système de commande plutôt insolite chez Yaso Kitchen. Ce restaurant de fast-food asiatique à New York propose aux clients de commander leur nourriture depuis les Philippines. 

Fast-food existant depuis 2015, l’enseigne a décidé de délocaliser une partie des employés et donc de l’entreprise… aux Philippines. Ici pour commander de la nourriture, soit les clients se dirigent vers des bornes automatiques, comme dans bons nombres de fast-food, soit une serveuse peut prendre la commande à 14 000 km du restaurant. 

Ces serveuses/caissières sont connectées en visio-conférence via Zoom, le Gafam affilié au Forum économique mondial, depuis les Philippines avec un système de caméra et micro pour prendre les commandes des clients. Elles sont payées 3 dollars de l’heure, là où le salaire minimum pour un travailleur américain est de 15 à 16 dollars de l’heure, soit cinq fois moins ! 

Des avis mitigés 

Les seuls employés qui travaillent en présentiels sont évidemment, les cuisiniers qui reçoivent les commandes pour ensuite les servir aux clients. Si une partie de la clientèle et de l’opinion publique critique ce système de travail, l’enseigne quant à elle, se défend en affirmant que « C’est une nouvelle manière de travailler et de s’adapter aux inconvénients professionnels. Même s’ils gagnent moins d’argent en travaillant physiquement ici, le coût de la vie en Asie est nettement inférieur, nos employés s’en sortent bien ». 

Chi Zang, le PDG de Happy Cashier, l’entreprise qui fournit ce service dématérialisé à Yaso Kitchen a déclaré : « Ce procédé peut faire gagner entre 3000 et 8000 dollars par mois aux restaurateurs ». Aux États-Unis, 25 établissements utilisent déjà ce concept et 50 autres sont inscrits sur une liste d’attente pour une période d’essai. 

Un système qui attire à l’international, mais qui pose certains problèmes éthiques en matière de droit du travail. Avec le développement rapide de la technologie ; les visio-conférences et le travail en distanciel créent un flou juridique. 

Certaines associations qui défendent les droits des immigrés dans le pays comparent cette pratique à de l’esclavage moderne et vont même jusqu’à boycotter les fast-food utilisant cette manière de travailler. Une problématique pas assez prise au sérieux selon ces mêmes associations du fait du nombre trop peu élevé d’enseignes qui utilisent ce système.

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