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Jeffrey Goldberg au au Saban Forum de 2016. Photo : @Ralph Alswang

États-Unis : Une fuite explosive révèle un plan de frappes contre les Houthis… transmis par erreur à un journaliste

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Un plan confidentiel d’attaques aériennes contre les Houthis au Yémen a été transmis par erreur à Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du média The Atlantic, via une messagerie Signal utilisée par l’équipe de sécurité nationale du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump. La gaffe, qualifiée de « plus grande faille de sécurité opérationnelle » par l’opposition démocrate, provoque un séisme politique aux États-Unis.

The Atlantic a publié une révélation explosive ce lundi 24 mas : Jeffrey Goldberg, son rédacteur en chef passé par l’Université de Pennsylvanie, membre du Forum économique mondial, aurait reçu par erreur une invitation à un groupe Signal de la part du conseiller à la sécurité nationale, Michael Waltz, sur lequel figurait des détails précis sur une attaque militaire américaine contre les rebelles houthis du Yémen, deux heures avant que les frappes ne commencent.

Le journaliste a été ajouté à un groupe de discussion confidentiel regroupant 18 hauts responsables de l’administration Trump, dont Mike Waltz, mais aussi Marco Rubio, John Ratcliffe et le vice-président JD Vance.

« Je n’arrivais pas à croire que le Conseil à la sécurité nationale du président serait imprudent au point d’inclure le rédacteur en chef de The Atlantic », a écrit Goldberg dans son article.

Silence embarrassé à la Maison Blanche

Interrogé sur cette fuite, que certains appellent déjà le “Signalgate”, Donald Trump a affirmé « ne rien savoir de tout cela », avant d’affirmer qu’aucune information classifiée n’avait été échangée lors de cette conversation en ligne en présence du journaliste.

Sa porte-parole Karoline Leavitt a tenté de calmer la tempête en affirmant que le président « maintenait toute sa confiance » dans son équipe de sécurité. Le ministre de la Défense Pete Hegseth a qualifié Goldberg de « journaliste discrédité » et a nié que des plans de guerre aient été transmis. Il a accusé Goldeberg d’avoir “colporté des canulars maintes et maintes fois”, tandis que Trump l’a traité d’“ordure”, mais selon Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, « la chaîne de messages semble authentique », et une enquête est en cours pour comprendre comment cette erreur a pu survenir.

Frappes réelles, messages surréalistes

Selon The Atlantic, JD Vance, qui s’est rendu à la réunion du groupe Bilderberg de 2017 aurait estimé que l’opération profiterait surtout « aux Européens » et qualifié leur comportement de « pathétique ». Une position partagée dans le groupe, mais les membres ont néanmoins décidé de valider les frappes, qui se sont déroulées avec succès.

Clinton ironise, Buttigieg fustige

Pete Buttigieg, figure du Parti démocrate et contributeur du FEM s’est montré virulent affirmant que « Ces gens ne peuvent pas assurer la sécurité de l’Amérique. »

La réaction d’Hillary Clinton, Young leader de la fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, ne s’est pas fait attendre. La candidate battue en 2016 que Trump avait accusé d’avoir utilisé une messagerie privée a ironisé sur X : « Dites-moi que c’est une blague », partageant l’article de The Atlantic

Un média proche des Instituts Aspen et du groupe Bilderberg

Par ailleurs, Goldberg fait partie du réseau des Instituts Aspen, présidé par le contributeur de l’agenda 2030 d’u Forum économique mondial, Daniel RPorterfield. D’après The New York Times, il avait « façonné » le soutien de The Atlantic à Hillary Clinton lors de l’élection présidentielle américaine de 2016, ce qui avait été une exception historique, le média n’ayant pris partie que pour trois candidats depuis sa création au XIXe siècle.

D’autres collaborateurs de The Atlantic sont affiliés à l’Aspen Institute. Par exemple, Corby Kummer, rédacteur senior à The Atlantic, est également directeur exécutif du programme Food & Society à l’Aspen Institute. ​

The Atlantic a historiquement entretenu des liens étroits avec l’Aspen Institute. En 2005, les deux organisations ont cofondé l’Aspen Ideas Festival, un événement annuel réunissant des leaders d’opinion pour discuter de divers sujets d’actualité. Cette collaboration a duré jusqu’en 2020. ​

Certains collaborateurs du journal sont même proches du groupe Bilderberg. Anne Applebaum, journaliste et éditorialiste pour The Atlantic, a participé aux conférences de ce groupe informel en 2016, 2022, 2023 et 2024.

David Frum, ancien rédacteur de discours pour le président américain George W. Bush et contributeur pour The Atlantic, a été membre du comité directeur du groupe Bilderberg. ​

The Atlantic enfonce le clou

Alors que l’administration Trump tentait de relativiser l’affaire, The Atlantic, a enfoncé le clou aujourd’hui. Le magazine a choisi de publier, l’intégralité des messages concernés.

The Atlantic s’était abstenu jusqu’ici de révéler certains détails sensibles, invoquant une ligne éditoriale stricte : “En règle générale, nous ne publions pas d’informations susceptibles de mettre en péril la vie de soldats américains.” Mais face à la réaction de la Maison-Blanche, le magazine estime désormais que “chacun devrait pouvoir lire ces messages et se forger sa propre opinion”.

The Atlantic a révélé des messages précis tels que “12 h 15 : des F-18 TIRENT”, laissant penser que des informations cruciales ont bien été échangées. Selon le média, cela aurait pu mettre en danger les pilotes américains.

La situation a été moquée dans la presse

Plusieurs éditorialistes dénoncent un climat de désinvolture et de manque de rigueur, symptôme selon eux d’un amateurisme plus global de l’administration Trump.

Le Financial Times, membre du Forum économique mondial et le Washington Post, propriété de Jeff Bezos, patron d’Amazon, Gafam, membre du FEM, pointent une impréparation structurelle, dénonçant un usage inapproprié de canaux non sécurisés pour des décisions critiques.

Sources : Le Dépêche, Courrier International.

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