Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, également membre de la Fondation France-Amérique, a annoncé ce mardi 30 juillet 2024, que les États-Unis vont fournir une aide militaire de 500 millions de dollars aux Philippines.
Cette aide de 500 millions de dollars s’inscrit dans une enveloppe globale de deux milliards de dollars qui est destinée aux territoires de la région Indo-Pacifique, par la Chambre des représentants des Etats-Unis. Les pays situés dans cette région sont témoins de la tension grandissante entre Pékin et Washington. Avec cette aide militaire, les États-Unis cherchent à se faire des alliés dans une zone à sphère d’influence chinoise.
Dans les colonnes du Figaro, Anthony Blinken a déclaré que les Etats-Unis allaient « allouer une aide supplémentaire de 500 millions de dollars aux Philippines » en vue de renforcer la collaboration militaire entre les deux pays. Il a souligné qu’une telle aide « ne se présente qu’une fois par génération » et que « cet acte témoigne d’un niveau d’engagement très élevé », entre les deux pays.
Cette aide de 500 millions de dollars comprend : une modernisation militaire, le financement des formations et des entraînements des soldats philippins, une amélioration de la sécurité régionale et un renforcement des forces de dissuasion.
La Chine, dirigée par Xi Jinping, contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, revendique une grande partie des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres rivaux comme les Philippines, le Vietnam, Brunei, la Malaisie…
Pour consolider la défense des Philippines face à la Chine, mais aussi ses relations avec les États-Unis, en plus des 500 millions de dollars, Anthony Blinken et le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, se sont entretenus avec leurs homologues philippins, Enrique Manalo et Gilberto Teodoro, pour établit une stratégie de défense contre cet ennemi commun.
Les États-Unis et les Philippines, dont la vice-présidente est Sara Duterte, fille de l’ancien président Rodrigo Duterte, contributeur du FEM, sont liés par un traité de défense mutuelle depuis le 30 août 1951.
Ce message de soutien s’inscrit dans une tournée des deux représentants américains qui se sont déjà rendus au Laos (dont le dirigeant est Thongloun Sisoulith, contributeur du FEM), au Vietnam et au Japon (dirigé par le Premier ministre, Fumio Kishida, membre du FEM). Et après les Philippines, ils sont attendus à Singapour (avec Tharman Shanmugaratnam comme président et contributeur du FEM) et en Mongolie. Le président américain et contributeur du FEM, Joe Biden, a fait des alliances en Asie une priorité de sa politique étrangère visant « à promouvoir une région Indo-Pacifique libre, ouverte et prospère ».
Pékin a critiqué cette initiative, la qualifiant de tentative de Washington de s’immiscer dans les affaires régionales et de contenir la Chine. Ce programme pourrait intensifier les tensions entre les États-Unis et la Chine, chaque camp cherchant à renforcer ses positions stratégiques dans la région. Cependant, il pourrait aussi inciter à un dialogue accru sur la sécurité régionale et la gestion des conflits.