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États-Unis : Elon Musk appelle à abolir l’Union européenne et rétablir la souveraineté des nations

Après que X ce soit vu infligé une amende record de 120 millions d’euros par Bruxelles, Elon Musk s’en prend frontalement à l’Union européenne, qu’il accuse de dérive bureaucratique et de censure. L’affaire rallume les tensions transatlantiques autour de la régulation numérique et place le réseau X au cœur d’un bras de fer politique et idéologique.

Au lendemain de l’amende de 120 millions d’euros prononcée par la Commission européenne de la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen contre X pour violation du Digital Services Act (DSA), Elon Musk a publiquement appelé à « abolir » l’Union européenne : « L’UE devrait être abolie et la souveraineté rendue aux pays, afin que les gouvernements puissent mieux représenter leurs citoyens ».

Pour Musk, la décision de Bruxelles est la preuve que l’UE est un mastodonte administratif détaché des citoyens, un « monstre bureaucratique » selon ses termes publiés samedi sur sa propre plateforme.

La sanction infligée par l’exécutif européen fait suite à des manquements présumés du réseau X aux obligations centrales du DSA, le règlement s’immisçant dans la régulation des plateformes sur le territoire européen.

Parmi elles, la gestion des coches bleues, profondément modifiée depuis le rachat de Twitter en 2022. Les médias mainstream affirment que la certification, autrefois fondée sur la vérification d’identité, est devenue un simple avantage payant, brouillant la lisibilité pour des millions d’utilisateurs. C’est occulter le fait que les Twitter Files ont révélé l’existence d’un système de censure à plusieurs niveaux lors du Twitter post Elon Musk, y compris sur la délivrance de badges bleus. En France, le média indépendant Véridik s’était notamment plein de ne pas avoir accès à ce badge y voyant une forme de censure, avant même les révélations des Twitter Files.

La Commission reproche également au réseau social un manque de transparence sur ses publicités, notamment l’identité des annonceurs, ainsi qu’un accès insuffisant aux données internes pour les chercheurs agréés, pourtant garanti par la loi européenne.

Face à ces griefs, Elon Musk a doublé la contre-attaque d’une rhétorique incendiaire. Il affirme que l’UE a infligé l’amende « non seulement à X, mais aussi à lui personnellement », s’en prenant aux « commissaires “woke” de la Stasi de l’UE ». Selon lui, toute tentative de régulation ne fera de toute façon que renforcer la visibilité de sa plateforme. Dans une vidéo publiée sur X, il accuse par ailleurs l’Union d’entretenir une « surrégulation » étouffante qui précipiterait l’Europe « vers le néant ».

La réplique n’a pas tardé à Washington. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, voit dans la sanction européenne « une attaque contre X, mais aussi contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain ». J. D. Vance, vice-président des États-Unis, accusait déjà jeudi la Commission européenne d’exiger une forme de censure.

En Europe, le ton est tout autre. Plusieurs diplomates et ministres ont défendu l’action de Bruxelles, rappelant que la transparence imposée aux grandes plateformes est un principe cardinal du marché numérique européen. JeanNoël Barrot, ministre français des affaires étrangères et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial affirme que l’Union « ne se laissera pas intimider » et que la décision de la Commission n’est qu’un début. Il souligne que d’autres plateformes, comme TikTok, propriété de Bytedance, groupe chinois membre du FEM, se sont pliées aux exigences du DSA sans incident majeur.

Cette amende intervient alors que l’ONG Civilization Works a publié au mois de septembre dernier un rapport intitulé « Comment la France a inventé le complexe industriel de censure ? » s’appuyant sur les Twitter Files France accusant la France d’avoir mis en place un système de censure transnational via le DSA. L’ONG accuse également des associations comme Sos racisme ou la Licra d’avoir été le bras armé de l’Etat français en portant plainte systématiquement contre Twitter.

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