Deux semaines après l’assassinat de Charlie Kirk, figure de la droite conservatrice américaine et fondateur de Turning Point USA, une cérémonie d’hommage a rassemblé ce dimanche 21 septembre des dizaines de milliers de personnes au State Farm Stadium de Glendale, en Arizona.
Parmi les personnalités présentes : le président Donald Trump, le vice-président J.D. Vance, plusieurs membres de son administration… et Elon Musk, venu apporter son soutien.
Les deux hommes se sont même retrouvés côte à côte, une image que l’on avait pas vu depuis leur brouille à propos de la « grande et belle loi ».
Une commémoration transformée en démonstration politique
Devant un stade comble de 63 000 places, aux couleurs rouge, blanc et bleu, l’événement a pris des allures de méga-messe évangélique, mêlant prières, rock chrétien et tribunes politiques. « Vous pensiez pouvoir tuer Charlie Kirk ? Vous l’avez rendu immortel », a lancé Stephen Miller, conseiller de Trump, derrière un pupitre protégé par du verre pare-balles.
Les orateurs ont présenté Kirk, 31 ans, comme un militant visionnaire qui voyait la politique comme « une rampe d’accès à Jésus ». Tous ont insisté sur la nécessité de poursuivre son combat, notamment en incitant les jeunes conservateurs à « se marier, fonder des familles et transmettre leurs valeurs ».
Une polarisation exacerbée
L’émotion s’est mêlée à une rhétorique très offensive. Plusieurs intervenants ont désigné un ennemi collectif, « la gauche radicale », accusée d’avoir créé le climat ayant conduit au meurtre. Donald Trump lui-même a menacé de s’en prendre aux organisations et personnalités jugées « non respectueuses » envers Kirk. Déjà, des enseignants, journalistes ou célébrités comme Jimmy Kimmel ont été visés pour des commentaires jugés offensants.
Cette posture soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression aux États-Unis, certains y voyant une instrumentalisation politique d’un drame, d’autant plus que Donald Trump a interdit cette semaine le mouvement Antifa.
Un meurtre qui secoue l’Amérique
Charlie Kirk a été abattu le 10 septembre lors d’une conférence à l’université de l’Utah. Le suspect, Tyler Robinson, 22 ans, encourt la peine de mort. Les procureurs affirment qu’il a envoyé un message après la fusillade disant qu’il en avait « assez de la haine de Kirk ».
Kirk laisse derrière lui un mouvement puissant : Turning Point USA, devenu une machine à mobiliser la jeunesse conservatrice et un relais clé pour l’élection de Trump en 2024.
Une influence au-delà des frontières
Son décès résonne jusqu’en Europe. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a salué « un interlocuteur convaincu mais respectueux ». La ministre américaine du renseignement Tulsi Gabbard a évoqué un homme qui « réveillait les esprits et inspirait les cœurs ».
Pour ses partisans, Charlie Kirk restera une figure galvanisatrice du mouvement MAGA. Pour ses détracteurs, il demeure un provocateur aux propos considérés comme racistes, misogynes ou transphobes. Mais son assassinat a, incontestablement, marqué un tournant dans la politique américaine et mondiale contemporaine.
En réunissant Trump et Elon Musk après leur brouille fratricide, il a en tout cas réalisé un petit miracle après sa mort.
Source : AP
