À la suite de l’assassinat d’un homme d’origine tunisienne à Puget-sur-Argens, Bruno Retailleau a salué l’intervention rapide des forces de l’ordre et soutenu la saisine du Parquet national antiterroriste (PNAT), en évoquant la préméditation et le caractère raciste du geste.
Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a réagi ce lundi 2 mai à l’assassinat d’un homme de 45 ans, d’origine tunisienne, tué dans le Var par un individu se revendiquant de l’ultradroite. Dans une déclaration solennelle, il a exprimé sa « solidarité avec la victime, ses proches, la communauté tunisienne en France et à Tunis », indiquant avoir échangé avec l’ambassadeur de Tunisie à Paris, lui-même profondément ému.
Un acte qualifié de terroriste par le PNAT
Bruno Retailleau a confirmé que le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’était saisi du dossier, estimant qu’« il y a une dimension de terreur », puisque le tueur « voulait tuer des étrangers ». Il a insisté : « Ce crime était prémédité et signé. Il y a deux vidéos, avant et après. L’individu avait des armes. »
L’élu de droite a qualifié cet assassinat de « crime raciste », précisant que cette caractérisation devait encore être confirmée par la justice, mais que les premiers éléments disponibles allaient en ce sens.
« Chaque acte raciste est un acte anti-français »
Reprenant les valeurs républicaines, Retailleau a souligné que « chaque acte raciste est un acte anti-français », affirmant que la République ne distingue pas ses citoyens selon leur origine, leur couleur de peau ou leur religion. Il a jugé l’acte « extrêmement grave » et a pleinement justifié la saisine du PNAT au regard de la gravité et de l’idéologie du suspect.
Une réponse sécuritaire sous tension
À ceux qui remettent en cause la doctrine du maintien de l’ordre après les émeutes qui ont suivi la victoire de Paris en Ligue des champions, Retailleau a répondu fermement :
« Ceux qui pensent qu’il aurait fallu plus de policiers pour arrêter les barbares se trompent. On ne mettra jamais des CRS devant chaque vitrine ou des gendarmes à chaque carrefour. »
Il a tenu à défendre les consignes données par la préfecture et les forces de l’ordre, affirmant que les interventions ont été rapides et que les interpellations ont été nombreuses, avec des chiffres « records » en garde à vue.
« Il faut reconstruire une société sur d’autres piliers »
Pour Retailleau, la racine du mal est plus profonde. Ce drame, selon lui, révèle une faille dans le tissu social français. Il appelle à une reconstruction de la société sur « d’autres murs porteurs » que ceux « méthodiquement déconstruits depuis des décennies ». Il a de nouveau évoqué la notion de « barbarie » pour désigner les auteurs de tels actes.