Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, a été suspendu au Brésil suite à une décision de la Cour suprême brésilienne. Cette décision a été rendue par le juge Alexandre de Moraes, qui a ordonné l’interruption du service sous 24 heures après que la plateforme a refusé de nommer un représentant légal dans le pays. La suspension a été mise en œuvre dès l’aube du 31 août 2024, bloquant l’accès à l’application pour ses 22 millions d’utilisateurs brésiliens.
La suspension du réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, a été ordonnée par le juge Alexandre de Moraes du Tribunal fédéral suprême, qui était l’ancien ministre de la Justice du président de l’ex-président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Michel Temer. Le juge a également demandé à l’Agence nationale des télécommunications (Anatel) de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire appliquer cette décision.
En réaction, Elon Musk a vivement critiqué la décision, la qualifiant d’attaque contre la liberté d’expression. Il a accusé le juge de tenter de « détruire » la démocratie au Brésil pour des « motifs politiques ». Cette décision intervient à l’approche des élections municipales, dans un contexte de tensions accrues entre le gouvernement de gauche du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Luiz Inacio Lula da Silva et la droite brésilienne, qui soutient volontiers Elon Musk.
Lula a déclaré vendredi que le milliardaire Elon Musk devait respecter les décisions de la Cour suprême du pays.
Accusations de propagation de contenus extrémistes
Le juge de Moraes a justifié sa décision en évoquant la diffusion de contenus « nazis, racistes, fascistes, haineux et antidémocratiques » sur la plateforme. Selon lui, X est utilisé par des « groupes extrémistes et des milices numériques » pour propager des discours haineux et antidémocratiques, mettant en danger le climat politique brésilien.
Une interdiction politique ?
Le Tribunal supérieur électoral (TSE), présidé par Alexandre de Moraes, a condamné l’année dernière, Jair Bolsonaro, à huit ans d’inéligibilité pour avoir disséminé de fausses informations sur le système électoral brésilien.
Morales souhaitait bloquer des comptes sur X, sous prétexte de lutte contre la désinformation, notamment ceux qui remettaient en cause l’intégrité du système électoral brésilien.
Beaucoup de partisans de Bolsonaro ont affirmé que l’élections avait été truquée au profit de Lula, alors que le vote électronique a été généralisé au Brésil, ce qui a conduit aux évènements de Brasilia, qui ne sont pas sans rappeler ceux qui ont eu lieu au Capitole aux Etats-Unis, où les pro-Trump dénonçaient aussi le résultat de l’élection américaine.
Elon Musk s’est opposé à la censure voulu par le juge Moraes, à l’encontre de supposées « milices numériques » en faveur de l’ancien président Jair Bolsonaro. Il faut dire que lorsqu’il a repris Twitter, Musk semble avoir ouvert quelques cartons. Peu après son sortis les Twitter Files qui révélaient des rencontres régulières entre les services de renseignement américains et les anciens cadres de Twitter, en faveur du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden et de nombreuses ingérences notamment sur les réseaux sociaux qui ont été confirmé la semaine dernière par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Zuckerberg.
En plus de la suspension de X, le juge Moraes a également ordonné le blocage des comptes de Starlink, le service d’Internet satllitaire de Musk. Quiconque tenterait de contourner le blocage via des VPNs s’expose à des amendes supplémentaires.
Elon Musk a réagit aux mesures de Moraes sur son réseau social en déclarant « Le peuple brésilien sera informé de ses crimes, peu importe combien il essaiera de les arrêter ».
Le milliardaire souligne aussi sur X que son réseau social est « la source d’information la plus utilisée au Brésil ». Selon lui, « c’est que les gens veulent », ajoutant que « Le tyran de Voldemort (surnom qu’il donne à Moraes NDLR) écrase le droit du peuple à la liberté d’expression ».
Depuis avril, Elon Musk est également visé par une enquête judiciaire pour avoir réactivé les comptes suspendus par la justice brésilienne.
La suspension de X restera en vigueur jusqu’à ce que la plateforme se conforme aux exigences légales du Brésil, nomme un représentant légal et paie les amendes infligées. La situation reste tendue, avec des implications importantes pour la liberté d’expression, au niveau global.
Elon Musk qui multiplie les passes d’armes avec Thierry Breton qui a porté le DSA, le texte qui régule les plateformes numériques en Europe et donc leur modération, mais qui semble surtout exercé une forme de censure supplémentaire, semble en avoir encore sous le coude. Acculé, il pourrait faire de nouvelles révélations, alors que le CEO de la « Foundation For Freedom Online », Mike Benz, a accusé l’Union européenne de complot « visant à mettre en faillite les sources d’informations alternatives ».
Le milliardaire recommande d’ailleurs à ses utilisateurs « de télécharger un VPN » en cas de bloquage.
Ainsi, plus que la modération des réseaux sociaux, l’enjeu est bien de révéler comme nous tentons de le faire depuis de nombreux mois, une forme de censure mise en place dans plusieurs pays et régions du monde à commencer par les États-Unis, le Brésil et l’Union Européenne.
Sur son réseau social, Elon Musk insiste en affirmant que « la liberté d’expression est le fondement de la démocratie ».