L’aéroport de Londres-Heathrow, le plus fréquenté d’Europe, a été contraint de fermer ses portes ce vendredi 21 mars à cause d’une panne de courant massive, consécutive à un incendie dans une sous-station électrique. Ce dysfonctionnement majeur perturbe sévèrement le trafic aérien mondial, entraînant annulations, retards et redirections en chaîne.
C’est dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mars qu’un important incendie s’est déclaré à Hayes, dans l’ouest de Londres, affectant une sous-station électrique alimentant directement l’aéroport. L’incendie, maîtrisé dans la matinée, a privé jusqu’à 100 000 foyers d’électricité, affectant également les générateurs de secours de l’aéroport.
Le ministre de l’Énergie britannique, Ed Miliband, figurant dans le « who’s who » du Forum économique mondial a confirmé qu’il s’agissait d’un événement « sans précédent », tandis que la police antiterroriste a été saisie de l’enquête, au vu de la nature stratégique de l’infrastructure touchée. Si aucune preuve d’un acte volontaire n’a été établie, l’hypothèse terroriste n’est pas totalement écartée à ce stade.
Le trafic aérien mondial sous tension
Heathrow, avec ses 83 millions de passagers annuels, représente un nœud central dans le transport aérien international. Sa fermeture soudaine a un effet domino : plus de 1 300 vols étaient prévus vendredi, desservant 80 pays à travers le monde.
Des compagnies comme British Airways, Qantas, United Airlines, Ryanair ou encore EasyJet ont dû annuler ou détourner des dizaines de vols. Les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Francfort, Madrid ou Barcelone accueillent désormais une partie du trafic détourné, créant à leur tour des engorgements.
Une reprise progressive du trafic aérien
Selon les autorités aéroportuaires, il faudra plusieurs jours pour un retour à la normale. Des vols de secours sont organisés, tandis que certaines compagnies déploient des avions de plus grande capacité pour limiter l’impact sur les passagers.
Des questions sur la vulnérabilité des infrastructures critiques
L’incident soulève des questions majeures sur la sécurité énergétique des infrastructures aéroportuaires. L’Association internationale du transport aérien (IATA) s’interroge sur l’absence de solution de secours fiable pour un site aussi stratégique qu’Heathrow. “Si tout repose sur une seule source électrique, c’est une faille organisationnelle majeure”, déplore Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
