Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-M6 ce dimanche 18 mai, Éric Zemmour a réagi à la bataille pour la présidence des Républicains (LR) en estimant qu’il ne voyait « aucune différence idéologique » entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. « C’est bonnet blanc et blanc bonnet », a-t-il déclaré d’emblée, balayant toute préférence.
Interrogé sur le fond des idées portées par les deux figures de la droite, Zemmour va plus loin : « Je les lis, je les écoute, j’ai parfois l’impression de me lire et de m’entendre. » Il affirme même que certaines de ses propres tirades semblent avoir été « apprises par cœur » par les deux Républicains.
Une « victoire idéologique » revendiquée
Pour le président de Reconquête, ce mimétisme ne le dessert pas, bien au contraire. Il y voit la confirmation d’un basculement culturel de la droite traditionnelle vers ses positions : « Ça prouve au moins que j’avais raison. C’est comme ça qu’on gagne des victoires idéologiques et culturelles, qui préparent les victoires politiques. »
Zemmour revendique donc un rôle moteur dans l’évolution du discours de la droite classique, même sans occuper les postes de pouvoir, soulignant la portée de son influence intellectuelle dans l’espace public.
Une droite en quête de ligne claire
Alors que Les Républicains peinent à définir une ligne politique claire, la déclaration de Zemmour pose une question centrale : la droitisation du parti est-elle achevée ? Si les différences d’« incarnation » entre Wauquiez et Retailleau existent, l’ancien polémiste estime qu’elles masquent une convergence profonde avec ses idées sur l’identité, l’immigration, et la souveraineté.
En filigrane, Éric Zemmour suggère que ses adversaires d’hier sont devenus ses imitateurs d’aujourd’hui. Un repositionnement idéologique qui, selon lui, légitime sa stratégie de rupture entamée dès la campagne présidentielle de 2022.