En France, 70 % du cannabis consommé et trafiqué illégalement, provient du Maroc, mais le pays a décidé à l’initiative d’hommes politiques proches du Forum économique mondial de se tourner vers son commerce légal et vise le marché européen en misant sur la potentielle légalisation de 21 des 27 pays membres de l’UE.
En mai 2021, le Maroc a promulgué une loi sur l’usage légale du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles. Cette loi a aussi pour objectif de réguler la culture, la production et la commercialisation du cannabis. Le pays veut tirer profit des avantages économiques du cannabis tout en luttant contre les trafics illicites.
Cette réforme a été soutenue par plusieurs grandes figures politiques du Maroc, telles que : Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain et leader du Rassemblement National des Indépendants, et Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal. Ces deux hommes politiques sont des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Il aura fallu attendre le 9 juillet 2024, soit trois ans plus tard pour que la première marchandise de cannabis soit exportée légalement du Maroc vers un autre pays, en l’occurrence, la Suisse. Pour cette première transaction, le prix a été fixé entre 1400 et 1800 euros le kilo. Selon le fonds d’investissement américain Insight Partners, le marché du cannabis thérapeutique représente près de 50 milliards de dollars rien qu’au Maroc.
La Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) qui regroupe des marques comme : Hikma ou Sun Pharma, toutes deux membres du Forum économique mondial, a affirmé que le Maroc à les capacités d’atteindre 10 à 15 % du marché européen, pour générer un chiffre d’affaires annuel entre 400 et 600 millions d’euros.
Une meilleure image du cannabis
Si le CBD (molécule apaisante du cannabis) est légal dans une grande partie de l’Union européenne, le cannabis qui contient la molécule de THC (molécule psychotrope) reste quant à lui encore illégal de partout sauf aux Pays-Bas et en Allemagne où le Maroc est un fournisseur majeur. Les associations et les politiques antiprohibitionnistes prônent l’utilisation médicale et les bienfaits pour certaines pathologies du cannabis pour une légalisation et une dépénalisation de cette drogue dans toute l’Union européenne. Si le cannabis semble avoir des effets bénéfiques afin de traiter le glaucome, une maladie chronique de l’œil due à des lésions du nerf optique ou pour réduire la spasticité et la douleur chez les patients atteints de sclérose en plaques, les autres applications du cannabis à des fins thérapeutiques sont discutables scientifiquement. Il convient donc de se montrer prudent à l’égard de son utilisation à des fins médicales d’autant plus que le cannabis thérapeutique fait office de cheval de Troie pour les antiprohibitionnsites.
Néanmoins, le Maroc vise tout de même en priorité la France, dirigé par le contributeur de l’agenda 2030, Emmanuel Macron, la Suisse, dont les conseillers fédéraux, Guy Parmelin et Ignazio Cassis sont des contributeurs du FEM et l’Italie, de Giorgia Meloni, qui ferait partie du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield, car ce sont des pays qui ont récemment autorisé le cannabis médical à titre expérimental. Selon le Maroc, ces pays sont donc plus ouverts au commerce de cannabis que la plupart des autres pays européens pour le moment.
Même si le cannabis est profondément ancré dans certaines cultures, il est perçu de manière négative dans une grande partie du monde. C’est pour cela que la Maroc entend mener des campagnes de sensibilisation pour informer le public des bénéfices économiques et médicaux du cannabis légal, tout en rassurant sur les mesures de contrôle mises en place.
Si cette législation aboutit sur un type de commerce viable pour le Maroc, ce pays du Maghreb pourrait devenir une plaque tournante concernant le développement et la recherche du cannabis dans le monde, attirant ainsi de nombreuses entreprises internationales.