Une vidéo publiée hier devenue virale montre l’eurodéputée, Manon Aubry, enlacer la présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondiale, Ursula von der Leyen, fraîchement réélue, suscitant une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux et de la part du Rassemblement national. L’Insoumise a répondu aujourd’hui.
La scène, filmée au Parlement européen le 17 juillet 2024, montre Manon Aubry rire et féliciter Ursula von der Leyen avec une accolade. Ce geste n’a pas manqué de faire réagir Marine Le Pen et Jordan Bardella, figures de proue du RN. « Sans commentaire… », a lancé Marine Le Pen.
Jordan Bardella a quant à lui ironisé : « Vous comprenez pourquoi Emmanuel Macron aime autant la France si soumise ? ».
Jean-Philippe Tanguy, député RN, y ait aussi allé de son tweet en affirmant : « Manon Aubry est-elle Insoumise ? Pas à Ursula Von Der Leyen en tout cas. »
Réponse cinglante de Manon Aubry
Quelques heures après ces attaques, Manon Aubry a riposté. À Marine Le Pen, elle a répondu : « C’est sûr que Bardella avec ses 21 amendements déposés lors du mandat précédent s’est vachement opposé à Von Der Leyen. J’ai voté contre sa reconduction. Mais la différence entre votre poulain et moi c’est que je vais continuer à batailler dans les 5 ans à venir ! »
La gauche, dont Aubry fait partie, s’oppose à Ursula von der Leyen en raison de sa politique d’envoi d’armes à l’Ukraine et de son engagement jugé insuffisant dans la transition écologique.
Réponse à Jordan Bardella
Manon Aubry a également détaillé sa réponse à Jordan Bardella, déclarant : « Il y a ceux qui préfèrent serrer la main à des dictateurs. Et il y a ceux qui saluent l’élection de leur opposante, ce qui est un usage républicain et institutionnel quand on est Présidente de groupe. Mais cela, vous l’ignorez sûrement ». Elle a ajouté que Bardella avait été peu actif au Parlement européen : « Ce ne sont pas vos 21 amendements en un mandat entier qui l’ont faite trembler. » Elle l’a souvent surnommé « Barde-Pas-Là » pour souligner son absence de l’hémicycle.
Manon Aubry a une nouvelle fois taclé Bardella sur son alignement politique et son soutien inconditionnel au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahou, ajoutait qu’elle ne votait pas seulement contre Von Der Leyen, mais qu’elle agissait son contre sa politique.
« J’ai passé 5 ans à m’opposer à la politique de malheur social d’Ursula Von Der Leyen et j’ai voté contre sa reconduction. Que le RN me cherche une polémique parce que je l’ai saluée après son élection est pathétique. C’est l’usage républicain en tant que presidente de groupe », a précisé Manon Aubry, alors que de nombreux députés Insoumis ont refusé hier de serrer la main au député RN, Flavien Termet. Le Rassemblement national n’avait d’ailleurs pas manqué de critiquer cette attitude.
Aubry a d’ailleurs souligné qu’elle considérait le « Rassemblement National comme en dehors du champ de la République ». « Entre casquettes nazies et condamnation pour prise d’otage, leurs candidatures ont montré leur vrai visage. Ne pas leur serrer la main est le meilleur geste barrière. »
Manon Aubry ne semble visiblement voire aucun mal à faire une accolade à Ursula Von Der Leyen, contributrice du principal lobby mondial, même si l’insoumise a précisé que c’est la présidente de la Commission européenne qui a voulu la prendre dans ses bras.
La polémique ne semble toutefois pas prête de s’arrêter, comme en atteste un tweet de Philippe Murer, affirmant que « Manon Aubry ment encore ce matin en expliquant que c’est von der Leyen qui a voulu l’embrasser ». Ancien adhérent du Parti socialiste, qui s’est rapproché de Nicolas Dupont-Aignan, Young Leader de la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, Philippe Murer, s’est ensuite rapproché du RN. Il a également travaillé pour la BNP Paribas et Natixis, membres du Forum économique mondial et a enseigné à l’EM Lyon, par laquelle sont passés de nombreux contributeurs du FEM, Brice Corgnet, Marie-Josée Bernard, Diane Binder ou Marie-Josée Bernard. Murer s’était toutefois montré très critique à l’égard de la version du contributeur du FEM, Zleensky, sur le massacre de Boutcha, qu’il a comparé à l’affaire des charniers de Timișoara, qui s’étaient révélés un coup monté.
Ainsi, malgré la réaction de Manon Aubry, les images sont Von Der Leyen, qui a proposé à Manon Aubry, cette accolade, il pourrait s’apparenter à un « baiser de la mort » cher aux chefs mafieux.
