Après un mois de consultation citoyenne, les habitants ont choisi de renommer la place Abbé Pierre en « Place Gisèle Halimi ». Ce geste honorifique vise à célébrer l’héritage de l’illustre avocate et militante féministe, reconnue pour son combat en faveur des droits des femmes et pour l’égalité. Le Maire de Lyon, Grégory Doucet, a salué ce résultat en soulignant l’importance de rendre hommage à des figures qui ont façonné notre société.
Le processus de renaming a débuté le 18 février et s’est poursuivi jusqu’au 18 mars, donnant aux Lyonnais et Lyonnaises la possibilité de voter pour le nom qu’ils estimaient le plus mérité. Cette initiative, lancée par la municipalité, visait à impliquer directement les citoyens dans la valorisation de la mémoire collective. Le nom de Gisèle Halimi a remporté une large majorité des voix avec 3 569 points, devançant d’autres propositions, dont celle de Marcelle Pardé et du collectif Emmaüs.
Le Maire de Lyon a exprimé sa fierté de voir une telle démarche participative se concrétiser, avec un total de 3 388 votes enregistrés, dont 3 088 via un formulaire en ligne et 300 bulletins dans des urnes installées à divers points stratégiques de la ville.
L’hommage à une figure féministe
Le choix du nom de Gisèle Halimi pour cette place de la Duchère n’est pas anodin. Avocate, députée, ambassadrice de la france à l’UNESCO puis à l’ONU et militante féministe de renom, elle a consacré sa vie à lutter pour les droits des femmes. Parmi ses combats les plus célèbres, on peut citer sa défense historique de l’indépendance de la femme et ses prises de position contre les violences faites aux femmes, qu’elle a portées devant les tribunaux. Elle fût également une figure clé du combat pour la dépénalisation de l’avortement en France dont la mémoire avait été honorée par Grande Loge Féminine de France (GLFF) et par l’Ordre Maçonnique Mixte International, Le Droit Humain.
Les autres propositions et leur signification
Bien que le nom de Gisèle Halimi ait dominé les votes, d’autres suggestions ont aussi été examinées, à commencer par Marcelle Pardé, une infirmière bénévole durant la Première Guerre Mondiale qui a sauvé des élèves juives de la déportation et parente du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Philippe Couillard. Cette proposition a récolté 3 240 points, la proposition « Place des compagnons d’Emmaüs », obtenant 2 308 points.
La réaction du maire
Dans un communiqué, Grégory Doucet souligne que « Gisèle Halimi a consacré sa vie à combattre les injustices, à défendre les droits des femmes, à faire avancer l’égalité. Que son nom remplace aujourd’hui celui de l’abbé Pierre, à l’issue d’un processus citoyen exemplaire, est un geste fort. C’est un hommage à une vie de luttes, et un message clair envoyé depuis la Duchère : à Lyon, nous faisons vivre une mémoire fidèle à nos valeurs de justice, de dignité et d’émancipation ».
