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Image : Dall E X X-Pression Media

Législatives : La « brutalisation » de la campagne suscite une condamnation unanime de la classe politique

La campagne pour les législatives anticipées est marquée par des agressions de militants un peu partout en France, notamment dans les Hauts-de-Seine où Prisca Thevenot et son équipe a été agressée, mais aussi en Isère, où un colleur d’affiche a été frappé, suscitant une vive réaction de la classe politique. D’autres agressions ont eu lieu à Paris et en Savoie.

Après l’exfiltration de Raphaël Gluksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé, d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne et les jets d’oeufs à l’encontre d’Eric Zemmour à Ajaccio, durant les européennes, la campagne des législatives a été marquée par deux agressions.

Le mercredi 3 juillet, aux alentours de 20 heures, Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement et candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, a été agressée avec son équipe à Meudon. Alors qu’ils collaient des affiches électorales, ils ont été pris à partie par un groupe de jeunes. Un des jeunes a arraché une affiche et est revenu avec une vingtaine d’autres, qui ont attaqué l’équipe de campagne.

Virginie Lanlo, suppléante de Prisca Thevenot, a été blessée à l’avant-bras et à la jambe, et Ousmane Madiba Guirassy, un militant, a été blessé à la mâchoire. Tous deux ont été transportés à l’hôpital Percy de Clamart. Prisca Thevenot, bien que choquée, a déclaré qu’elle terminerait sa campagne sur le terrain et a remercié les forces de l’ordre pour leur intervention rapide. Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue.

Le Premier ministre et Young global leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, a condamné les violences, affirmant que « la violence et les intimidations n’ont pas leur place dans notre démocratie ». Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a également appelé au calme. Salomé Nicolas-Chavance, candidate du Nouveau Front Populaire dans la même circonscription que Prisca Thevenot, a exprimé son soutien à la porte-parole du gouvernement et à ses équipes, condamnant fermement ces actes.

Agression d’un colleur d’affiches d’Olivier Véran à La Tronche

Le jeudi 4 juillet, un élu local de 77 ans, adjoint au maire de La Tronche, commune limitrophe de Grenoble, a été agressé alors qu’il collait des affiches pour la campagne de l’ancien ministre Olivier Véran, passé par le programme de Young Leader de la Fondation France-Chine, qui a pour président d’honneur le contributeur du FEM, Dominique Strauss-Kahn. L’agresseur, un homme de 26 ans, s’est présenté à la police et a été placé en garde à vue. Selon la victime, l’agresseur a déclaré appartenir à La France Insoumise avant de le frapper au visage. Olivier Véran a dénoncé cette « agression lâche contre un élu » sur X.

En Isère, les adversaires d’Olivier Véran ont également condamné l’agression. La Fédération du Parti Socialiste de l’Isère a appelé à « l’apaisement et à la confrontation sur le terrain des idées », déplorant un « contexte de violence désinhibée qui ne profitera qu’à l’extrême droite ». Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour « vol avec violence, des tracts électoraux ayant été dérobés ».

Une candidate du Rassemblement national agressée en Savoie

La candidate du Rassemblement nationale dans la 3e circonscription de Savoie, Marie Dauchy, a été insultée et bousculée par un commerçant sur un marché mercredi matin. Ce dernier s’est ensuite spontanément présenté à la gendarmerie, où il a été placé en garde à vue « pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles ». Selon le parquet de Chambéry, il a reconnu les injures publiques et « avoir tapé dans les mains de la plaignante pour faire choir ses tracts au sol », mais a contesté les menaces de mort réitérées.

Des militants LFI agressés par l’extrême droite à Paris

L’extrême droite a également été accusée par Danielle Simonnet, frondeuse LFI dans la 15e circonscription de Paris. Elle a rapporté que mardi soir, quatre colleurs d’affiches ont été « violemment agressés » avec « un pistolet à poivre et des gaz lacrymogènes », avant d’être « frappés et insultés de ‘salopards d’antisémites' ». Selon elle, cela démontre que « des groupuscules fascistes se déchaînent partout dans le pays », galvanisés par la possible victoire du RN au second tour des législatives ce dimanche.

Lors du meeting Lyonnais de Raphael Glucksmann, quelques heures après l’expulsion de Raphaël Gluksmann de la manifestation à Saint-Etienne, la Young Global leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem, avait condamné « la brutalisation des moeurs ».

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