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Ursula Von Der Leyen et Michel Barnier. Photo : Compte X de Florian Philippot.

La France demande un délai supplémentaire à Bruxelles pour la réduction du déficit public

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Le gouvernement français a officiellement demandé à la Commission européenne de la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula Von Der Leyen, une prolongation du délai initialement prévu pour la soumission de son plan de réduction du déficit public. Ce plan, qui devait être transmis avant le 20 septembre, s’inscrit dans le cadre d’une procédure européenne de déficit excessif.

Un contexte budgétaire tendu

Selon le ministère de l’Économie, cette demande de prolongation vise à « assurer une cohérence » entre le plan de réduction du déficit et le projet de loi de finances 2025. La France, comme six autres États membres de l’Union européenne, fait face à une procédure pour déficit excessif depuis juillet 2024. L’Union européenne a en effet réactivé le pacte de stabilité, après 3 années de suspension en raison de la crise sanitaire. La règle européenne stipule que les États doivent ramener leur déficit public sous la barre des 3% du PIB d’ici 2027.

Cependant, la situation budgétaire de la France est plus préoccupante que prévu. La hausse inattendue des dépenses des collectivités locales et des recettes fiscales en baisse ont conduit à une prévision de déficit à 5,6% du PIB pour cette année, et potentiellement à 6,2% en 2025. Le gouvernement sortant a préparé un budget 2025 avec des dépenses stables par rapport à 2024, mais réparties différemment entre les ministères.

Un défi de taille pour le gouvernement

Le ministre des Finances démissionnaire et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Bruno Le Maire, avait initialement annoncé des économies de 25 milliards d’euros pour cette année, mais seulement 10 milliards ont été réalisés avant les élections législatives anticipées. Selon la Direction générale du Trésor, pour atteindre l’objectif de ramener le déficit sous les 3% d’ici 2027, la France devrait trouver environ 110 milliards d’euros d’économies sur cette période.

Cette perspective semble difficilement réalisable, selon Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et lui aussi contributeur du FEM, qui avait demandé la fin du « quoi qu’il en coute » a qualifié cette trajectoire budgétaire de « caduque ». Moscovici a également souligné que réaliser une telle réduction en si peu de temps serait politiquement et socialement difficile.

Un impact à l’échelle européenne

Si la France n’atteint pas les objectifs fixés par l’Union européenne, elle pourrait faire face à des sanctions financières, voire s’orienter vers un scénario à la grec? Ce n’est pas impossible selon, William Thay, fondateur du Think tank, Le Millénaire, qui souligne que « l’Union européenne s’est vue renforcer au travers du retour du pacte de stabilité avec des capacités coercitives d’action jamais vues auparavant ».

Le fondateur des Patriotes, Florian Philippot, a quant à lui réagit à cette demande de « prolongation de délai« , qu’il qualifie de « honte » et de « mise sous tutelle de fait par l’UE ». « Tout ça pour finir à l’abattoir, mangés par la Troïka comme l’ont été les Grecs ! »

La menace est également intérieur, car en cas de shutdown, le président pourrait avoir recours aux « pleins pouvoirs », en vertu de l’article 16 de la Constitution, pour garantir le fonctionnement régulier des institutions publiques. 

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