L’Union européenne a annoncé mardi 20 mai la levée de l’ensemble de ses sanctions économiques contre la Syrie, tournant ainsi la page d’une décennie d’isolement financier imposé sous le régime de Bachar Al-Assad. La décision, prise lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept, a été officialisée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, via un message publié sur X : « Nous voulons aider le peuple syrien à reconstruire une nouvelle Syrie, inclusive et pacifique. »

Cette levée concerne principalement le système bancaire syrien, réintégré au marché international des capitaux, ainsi que le dégel des avoirs de la banque centrale. Elle fait suite à la décision des États-Unis, une semaine plus tôt, de suspendre également leurs sanctions, sous l’impulsion des alliés régionaux de Donald Trump.

À Damas, le ministre syrien des affaires étrangères, Assad Hassan Al-Chibani, s’est félicité de cette décision : « Le peuple syrien a aujourd’hui une occasion historique de reconstruire son pays. »

Cependant, l’Union prévient : certaines sanctions ciblées, notamment sur la vente d’armes et les violations des droits humains, restent en vigueur. Les Européens pourraient réagir en cas de violences nouvelles, notamment à l’encontre des minorités.

De son côté, le secrétaire d’État américain Marco Rubio alerte : la Syrie reste instable, et la transition politique pourrait encore basculer vers une nouvelle guerre civile.