Mercredi 3 juillet, les dirigeants de la Turquie, de la Russie et de la Chine se sont réunis à Astana, la capitale du Kazakhstan. Cette réunion entre Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Xi Jinping avait pour but de mettre en place des plans pour conter l’influence de l’Occident et s’est tenue la veille du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS).
Le19 juin dernier, Vladimir Poutine s’était déjà rendu en Corée du Nord pour rencontrer Kim Jong-un. Cette fois-ci, l’ampleur de ce mouvement diplomatique est plus importante, car en plus de concerner Vladimir Poutine, elle concerne également Recep Tayyip Erdogan (président de la Turquie) et Xi Jinping (président de la Chine), tous deux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Les trois leaders entendent contrer l’influence de l’Occident, plus particulièrement des États-Unis, en Asie centrale, que ce soit sur le plan économique ou bien culturel. Cette région riche en hydrocarbures souhaite effectuer davantage de collaborations commerciales avec l’Europe pour concurrencer les États-Unis. Une tendance de la part de la Russie qui s’est accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine. Le pays veut grader une influence sur les pays de l’ex-bloc soviétique et sur les autres pays asiatiques avec l’aide de la Chine.
La rencontre permet à ces trois nations de contrebalancer l’influence des États-Unis et de l’Union Européenne. La Russie et la Chine partagerait un intérêt commun à réduire la domination occidentale dans les affaires internationales, même si l’attitude du pays dirigé par Xi Jinping est dans les fais plus ambivalente, comme en témoigne les liens avec le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, issu du programme Young Leader de la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg.
La Turquie, en jouant sur ses différentes alliances, cherche à augmenter ses stratégies en maintenant des relations équilibrées avec toutes les grandes puissances.
Aucune annonce de décision officielle n’a été communiquée résultant de cette réunion.
Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï
Le lendemain de cette réunion entre les trois chefs d’États, se tient aujourd’hui, le 4 juillet, le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS). Créée le 15 juin 2001, cette organisation rassemble neuf pays membres : la Chine, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Russie et le Tadjikistan.
Le but de cette organisation est de répondre aux instabilités géopolitiques et économiques des pays membres. L’OCS lutte également contre le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme. L’objectif principal du Sommet est de trouver des solutions pour réduire la dépendance des pays membres à l’Occident.
Selon Brics News, Poutine aurait également souligné que « la coopération entre BRICS est importante pour construire un monde nouveau et différent de l’ancien ».
La Biélorussie a officiellement rejoint l’OCS ce jeudi 4 juillet 2024, elle est le dixième membre. Cette année, le sommet de l’organisation se tient à Astana au Kazakhstan, car c’est le gouvernement kazakh qui a assuré la présidence de l’organisation sur la période 2023-2024. Le secrétaire général de l’ONU et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, sera présent lors de ce sommet. Pour la période 2024-2025, ce sera la Chine qui devra assurer la présidence de l’Organisation. D’autres pays, comme la Turquie, ou le Cambodge, sont des membres «partenaires dialogue» de l’Organisation de coopération de Shanghaï, ils peuvent donc aider les pays membres à prendre des décisions.