Alors que les voitures électriques deviennent de plus en plus courantes, une étude de l’université de Berkeley, membre du Forum économique mondial, relayée par l’AFP, a analysé leur impact sur les émissions de CO2 et la qualité de l’air, en Californie. Cette recherche révèle que l’adoption des véhicules électriques a bien l’effet escompté sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, bien que la diminution soit encore modeste.
D’après l’étude, la Californie, qui compte la plus grande concentration de véhicules 100 % électriques aux États-Unis, a observé une baisse de 1,8 % des émissions de CO2 chaque année sur une période de cinq ans, dans un contexte où environ 5 % des véhicules sont électriques ou hybrides. Ronald Cohen, auteur de l’étude, indique cependant que pour atteindre un « net zéro » d’ici 2045, une réduction annuelle de 3,5 % des émissions serait nécessaire.
Un objectif ambitieux pour la Californie et les États-Unis
Sous l’impulsion de l’administration Biden, les États-Unis visent à ce que 50 % des voitures immatriculées soient électriques d’ici 2030. La Californie souhaite aller encore plus loin en interdisant la vente de voitures thermiques neuves dès 2035, à l’image de l’Europe. Ronald Cohen souligne l’importance de ces mesures et leur impact mesurable, ce qui offre des perspectives positives pour l’avenir des politiques écologiques dans le secteur automobile.
Des facteurs qui nuancent l’impact écologique des véhicules électriques
Malgré ces progrès, il convient de rappeler que l’empreinte carbone des véhicules électriques ne se limite pas à leur utilisation. La production des batteries et la provenance de l’électricité utilisée pour la recharge jouent un rôle important. En Californie, 45 % de l’électricité consommée en 2022 provenait encore de sources fossiles. En France, le bilan carbone de l’électricité est plus favorable, grâce à une plus grande proportion d’énergie nucléaire et renouvelable dans le mix énergétique.
Un impact mesurable, mais des efforts encore nécessaires
L’étude de Berkeley montre que la transition vers les véhicules électriques contribue bien à la baisse des émissions de CO2. Il convient toutefois de prendre en considération l’impact des terres rares nécessaires à la production des batteries. Pour atteindre des objectifs ambitieux de réduction des émissions, les États devront renforcer leurs politiques de décarbonation énergétique et soutenir le développement d’énergies renouvelables, pour obtenir une électricité décarbonatée ou développer des carburants alternatifs tels que les algocarburants.