Lors de son discours aux Amfis, les universités d’été de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a exprimé ce vendredi sa vive inquiétude face à ce qu’il décrit comme un déclin alarmant des libertés en France sous le régime du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron. Devant un public rassemblé au bord du lac d’Aiguille, dans la Drôme, l’ancien candidat à la présidence a fustigé la dérive autoritaire du gouvernement et la multiplication des lois qu’il qualifie de « liberticides ».
Jean-Luc Mélenchon a ouvertement accusé Emmanuel Macron de mener une politique qui réduit progressivement les libertés publiques et individuelles. « Au cours des 30 dernières années, nous avons vu 78 lois liberticides. Mais avec Macron, en sept ans seulement, nous en avons eu 25, soit presque quatre par an », a-t-il dénoncé. Pour Mélenchon, ces lois sont autant de mesures qui affaiblissent les droits des citoyens, tout en renforçant les pouvoirs d’un exécutif de plus en plus autoritaire.
Il a illustré ses propos en rappelant l’usage intensif du 49-3 pour faire passer des réformes impopulaires, comme celle des retraites, sans débat parlementaire. « Les Français ont découvert qu’on pouvait leur imposer deux années de travail supplémentaires sans que leur Assemblée nationale ne l’ait jamais voté », a-t-il souligné, pointant du doigt un mépris du processus démocratique.
Une justice de plus en plus défaillante
Mélenchon a également critiqué le système judiciaire, qu’il accuse de ne plus garantir une protection égale pour tous. Il a évoqué les plaintes déposées par des membres de La France Insoumise qui, selon lui, n’ont jamais abouti, signalant une inquiétante dérive. « Nous sommes les seuls Français qui ne sont pas protégés par la loi parce que la loi ne s’applique plus à nous », a-t-il déclaré, dénonçant ce qu’il considère comme une justice à géométrie variable, au service des puissants.
Il a aussi déploré l’incapacité des juges à reconnaître les insultes et les menaces dont sont victimes les représentants de LFI, citant l’exemple d’un juge qui s’est déclaré incompétent pour juger d’une insulte antisémite proférée à son encontre. « Si nous ne pouvons plus avoir la loi et la justice pour qu’il nous soit rendu justice, alors que devons-nous faire ? » a-t-il interrogé, soulignant l’urgence d’une réflexion sur l’état de la justice en France.
Un régime de plus en plus autoritaire
Mélenchon a accusé Emmanuel Macron de se comporter en autocrate, citant la dissolution rapide de l’Assemblée nationale comme une preuve de sa volonté de contourner les règles démocratiques. « En Europe, tout le monde dit que c’est la première fois qu’on voit un président dissoudre l’Assemblée, donner trois semaines pour des élections, puis annoncer que personne n’a gagné », a-t-il ironisé, dénonçant une manœuvre antidémocratique.
Il a également critiqué l’évolution de la Ve République, devenue selon lui un régime « de monarchie présidentielle » sous Macron. Ce dernier, a-t-il affirmé, « ne respecte pas le résultat du suffrage universel » et utilise la loi pour imposer ses décisions, au détriment de la volonté populaire.
Un appel à la vigilance et à la résistance
Face à ce qu’il perçoit comme une dégradation systématique des libertés, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la résistance. Il a exhorté les militants de La France Insoumise à rester vigilants et à se mobiliser pour défendre les droits démocratiques. « C’est nous qui faisons vivre la démocratie, pas lui qui la refuse », a-t-il lancé, réaffirmant l’engagement de son mouvement à lutter pour la justice sociale et la liberté.
Ainsi, Jean-Luc Mélenchon a prévenu que la France était à un tournant critique, où les libertés fondamentales étaient en jeu. Il a appelé à une action collective pour s’opposer à la dérive autoritaire du gouvernement et pour préserver la démocratie en France. « Le déclin des libertés n’est pas une fatalité. Il est de notre devoir de le combattre », a-t-il martelé, laissant son auditoire avec un sentiment d’urgence et de détermination.
Le leader de La France Insoumise a également évoqué le niveau global, appelant paradoxalement de ses voeux un renfort de pouvoirs de l’Assemblée générale des Nations unies du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres.