Dans le territoire de Gaza, le dernier mécanisme de distribution d’aide alimentaire, mis en place sous l’impulsion d’Israël et des États-Unis, s’est rapidement transformé en un chaos imprévu. Conçu pour contourner l’influence du Hamas, ce schéma ambitieux a mené à des exclusions d’organisations non gouvernementales et a pris un mauvais tournant dès ses débuts.

Sous l’impulsion des États-Unis et d’Israël, le nouveau système de distribution visait à s’assurer que l’aide alimentaire parvienne directement aux civils de Gaza, en évitant que le Hamas n’en tire profit. Bien que les intentions derrière ce mécanisme soient stratégiques, elles ont mené à la mise à l’écart des ONG qui, jusqu’à présent, étaient des acteurs clés dans la distribution de l’aide. Ce changement a injecté une complexité supplémentaire dans une situation déjà précaire.

Le chaos des premières livraisons

Les premières semaines d’implémentation ont mis en lumière de nombreux défis. Les scènes déroutantes de foules agitées et désorganisées, capturées notamment à travers divers médias, témoignent de l’inefficacité du processus. Les inventaires se sont révélés insuffisants et la distribution, hâtive et hasardeuse, a laissé de nombreux bénéficiaires potentiels sans soutien, révélant ainsi des failles béantes dans ce nouveau plan.

Contournement du Hamas : un pari risqué

En tentant de contourner le Hamas, ce mécanisme a échoué à s’appuyer sur les réseaux robustes et les connaissances locales des ONG, souvent considérées comme vitales dans des contextes aussi complexes que Gaza. Ce choix stratégique soulève des questions sur la durabilité d’une telle approche, alors que les besoins humanitaires ne faiblissent pas. En se concentrant sur l’exclusion du Hamas, des milliers de Gazaouis se retrouvent privés d’une aide essentielle.

Les implications pour l’avenir

Face à ce désastre logistique, quelques ajustements sont déjà à l’étude pour remédier aux inefficacités initiales. Alors que le système évolue, la nécessité de collaboration et d’inclusion des ONG semble s’imposer pour garantir que l’aide humanitaire parvienne d’une manière efficace et équitable à ceux qui en ont le plus besoin.

Source : Le Monde.