Le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, a tenu une conférence de presse ce jeudi 22 mai 2025 afin de clarifier les circonstances du drame survenu à Nogent-sur-Oise le 20 mai. Hassan H, 17 ans, a été tué d’un coup de machette devant un supermarché. Trois jeunes, âgés de 16 à 19 ans, ont été interpellés moins d’une demi-heure après les faits et mis en examen pour meurtre en bande organisée.
Les faits se sont déroulés peu après 19h, à proximité du Lidl de Nogent-sur-Oise. Trois jeunes hommes descendent d’un véhicule, approchent un groupe de lycéens et l’un d’eux assène un coup unique à la gorge de Hassan H. avec une arme blanche. La victime succombe malgré les tentatives de réanimation. L’arme, une machette, n’a pas encore été retrouvée.
Une enquête rapide et rigoureuse
Grâce à la vidéosurveillance, les suspects sont localisés et interpellés dans les 30 minutes. Le procureur insiste sur l’importance des images, qui ont montré la préparation et la coordination de l’agression, les suspects étant armés avant même l’arrivée de la victime. La qualification de meurtre en bande organisée est ainsi retenue.
Des suspects jeunes et insérés
Les trois jeunes hommes, deux frères et leur cousin, sont inconnus des services de police. D’abord silencieux en garde à vue, ils ont ensuite reconnu leur participation, évoquant des violences passées subies par un membre de leur famille comme mobile présumé de leur action. Ils ont affirmé ne pas avoir voulu tuer, mais « impressionner » leur cible.
Réponse judiciaire et politique pénale
Le parquet a requis la détention provisoire pour les trois mis en cause. Le procureur Loïc Abrial a également dénoncé la diffusion massive de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans certains médias, appelant à la responsabilité des journalistes.
Ce drame s’inscrirait dans un contexte de lutte contre les violences entre jeunes dans l’agglomération de Creil. Depuis fin 2024, un groupe local de traitement de la délinquance a été mis en place, associant police, justice, éducation nationale et élus locaux, pour prévenir et réprimer ces actes.
