La ville de Strasbourg dirigée par l’écologiste, Jeanne Barseghian, a équipé certains élèves de gilets connectés avec GPS pour analyser l’utilisation de l’espace dans les cours de récréation. L’objectif ? Favoriser une répartition plus équitable entre filles et garçons et transformer les cours en espaces davantage végétalisés.
Dans plusieurs écoles de Strasbourg, les élèves portent des gilets connectés pour enregistrer leurs déplacements dans la cour. Ces données permettent d’étudier comment l’espace est utilisé et de repenser son aménagement. Claire Villerot, enseignante à l’école élémentaire de la Musau, explique : « On les met à chaque récréation, le matin et l’après-midi, pour voir où ils se déplacent. »
Les résultats révèlent une inégalité marquante : 20% des garçons occupent 80% de la cour, souvent pour jouer au football, tandis que les filles se cantonnent à des espaces périphériques, comme sous le préau ou dans l’herbe. « Il y a des endroits occupés uniquement par des garçons pour le foot, et ils ne laissent pas les filles jouer », témoigne Léo, élève de CP.
Vers des cours de récréation égalitaires et végétalisées
Face à ce constat, la mairie de Strasbourg a déjà initié des changements. Les espaces rectangulaires, souvent réservés au sport, laissent place à des îlots de fraîcheur, des espaces végétalisés et des jardins partagés. « Ces aménagements permettent de repenser l’espace pour qu’il soit inclusif et accessible à tous », souligne Christine Lambert-Mochel, directrice de l’école de la Musau.
D’ici 2026, la ville ambitionne de végétaliser et d’équilibrer l’utilisation des espaces dans 65% des écoles. Cette initiative se veut une démarche écologique et égalitaire, en réponse aux inégalités ancrées dès le plus jeune âge.
