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Netanyahu à Davos 2016. Photo : @WORLD ECONOMIC FORUM/swiss-image.ch/Photo Remy Steinegger

L’impact de la politique de Netanyahu envers le Hamas et ses conséquences tragiques

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Depuis des années, la stratégie du Premier ministre israélien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu, a été marquée par des décisions controversées concernant la gestion du conflit israélo-palestinien. En affaiblissant l’Autorité palestinienne (AP) dirigée par Mahmoud Abbas, un autre contributeur du FEM, en permettant au Hamas de se renforcer dans la bande de Gaza, Netanyahu a mis en place une politique visant à empêcher la création d’un État palestinien. Ce paradoxe, où Israël, un adversaire déclaré du Hamas, permettait à ce groupe de recevoir des fonds étrangers, notamment du Qatar, soulève de nombreuses questions sur les véritables objectifs politiques du dirigeant israélien.

Dès 2005, sous Ariel Sharon, Israël avait déjà initié un retrait unilatéral des colonies de Gaza sans négociation avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ou l’Autorité palestinienne. Ce retrait, présenté comme une avancée, s’est finalement révélé être une manœuvre stratégique pour isoler Gaza sous le contrôle du Hamas et affaiblir toute possibilité d’unité palestinienne. Charles Enderlin, ancien journaliste franco-israélien, expliquait dans une interview publiée au mois de novembre 2023, que la stratégie de renforcer le Hamas datait de 2005, lors du retrait des colonnes de Gaza sous Ariel Sharon. Cela a laissé le champ libre au Hamas, qui, en 2007, a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force, éliminant les militants du Fatah, mouvement politique rival, sans qu’Ehoud Olmert, le Premier ministre israélien à l’époque, n’intervienne.

Le rôle de Netanyahu et du Qatar
Le retour de Benjamin Netanyahu au pouvoir en 2009 a marqué un tournant décisif dans cette stratégie. Enderlin rapporte que c’est sous son mandat que le Qatar a été autorisé à financer le Hamas. Chaque mois, des millions de dollars en liquide étaient acheminés par avion jusqu’à Tel Aviv, puis transférés à Gaza avec l’aval des autorités israéliennes. Cette aide a permis au Hamas de gouverner Gaza et de continuer à exister en tant qu’entité politique et militaire, tout en maintenant une pression constante sur Israël.

Pour Netanyahu, cette politique avait une logique claire : affaiblir l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, sous Mahmoud Abbas, tout en maintenant une division entre cette région et Gaza. En 2019, Netanyahu déclarait lui-même que ceux qui s’opposaient à l’existence d’un État palestinien devaient soutenir le renforcement du Hamas pour empêcher toute union entre les deux territoires. Cette approche permettait également de justifier l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, tout en maintenant une situation de conflit latent.

Des critiques croissantes
Cette politique de division et de soutien indirect au Hamas a été vivement critiquée. Le Times of Israel a publié le 8 octobre 2023 un article qui dénonçait cette stratégie de Netanyahu, confirmant que celle-ci favorisait la montée en puissance du Hamas au détriment de l’Autorité palestinienne et de toute perspective de paix durable. Ils rappelaient aussi que les gouvernements dirigés par Netanyahu ont fermé les yeux sur les attaques sporadiques en provenance de Gaza et sur les « valises contenant des millions en argent qatari » qui entraient à « Gaza par ses points de passage. »

Si cette stratégie a pu temporairement assurer une gestion du conflit à court terme, ses conséquences à long terme se sont avérées désastreuses, comme le soulignaient nos confrères, ayant abouti au 7 octobre et aux représailles qui s’en sont suivies.

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