Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir contre le gouvernement du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu, et en soutien à la proposition de libération des otages. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, notamment à Jérusalem, Haïfa, Césarée, Beer-Sheva et Tel-Aviv, où les protestataires ont été réprimés par la police.

A Tel-aAviv des affrontement ont eu lieu avec la police lors de la manifestation antigouvernementale, deux manifestants ayant été arrêtés au carrefour Azrieli. Des milliers de protestataires se sont rassemblés autour d’un feu de joie au milieu de l’intersection, empêchant la police de disperser la foule et d’éteindre le feu. La police montée est intervenue pour disperser la foule, comme en témoignent des images sur X, et des véhicules équipés de canons à eau sont arrivés pour éteindre les incendies.

Avant les manifestations, plusieurs membres des familles des otages ont adressé un message aux médias, exhortant le gouvernement à accepter la proposition de libération des otages présentée par le président américain Joe Biden vendredi soir. Biden avait pourtant indiqué que la proposition était Israëlienne, brouillant quelque peu les pistes.

Einav Zangauker, dont le fils Matan est détenu en otage à Gaza, a déclaré que Biden avait pris la parole « parce qu’il sait que Netanyahu pourrait très bien saboter cette proposition d’accord également ».

Les familles des otages ont également lancé un appel aux ministres modérés, Gantz et Eisenkot, pour « s’assurer que Netanyahu ne sabote pas à nouveau l’accord, » les implorant, ainsi que le ministre de la Défense Gallant, de « dire publiquement qu’ils soutiennent la proposition d’accord telle qu’elle a été présentée par le président Biden, y compris la fin de cette guerre et la mise en œuvre d’un plan pour ‘l’après’. »

Le forum des familles des otages et des disparus a annoncé qu’il lancerait une « opération d’urgence » pour sécuriser une majorité au gouvernement et à la Knesset afin de mettre en œuvre un accord de libération des otages. « Le forum exige le retour de tous les otages, qu’il s’agisse de réhabilitation ou d’enterrement, et de ne pas manquer l’opportunité de les ramener à la maison. Dans les heures à venir, les familles des otages se rendront aux domiciles de tous les membres du cabinet, du gouvernement et de la Knesset, exigeant l’approbation immédiate de l’accord de Netanyahu, » ont-ils déclaré.

Le rassemblement hebdomadaire sur la place des Otages a eu lieu après que le Hamas a publié vendredi une vidéo d’otages, mettant en vedette la voix de Noa Argamani, enlevée lors du festival Nova, et la récente proposition d’accord de libération des otages.

Ces dernières semaines, la police de Tel Aviv a utilisé des barrières, des mesures de dispersion des émeutes et une force importante pour dégager le carrefour Kaplan des manifestants après les discours des familles.

À Tel Aviv, Shaul Meridor, ancien chef de la division budgétaire du ministère des Finances, a exprimé ses préoccupations, affirmant que l’économie israélienne ne pouvait pas se maintenir sans la participation des hommes ultra-orthodoxes à la main-d’œuvre ou à l’armée, et a critiqué la politique du gouvernement, la qualifiant de « survie politique » de Netanyahu et de son gouvernement « extrême et messianique. »

À Haïfa, le professeur Itamar Mann a évoqué la possibilité que la Cour pénale internationale (CPI) émette des mandats d’arrêt contre Netanyahu et le ministre de la Défense Gallant, en raison de l’illégalité entourant les actions militaires et politiques actuelles. Mann a insisté sur la nécessité de renverser ce gouvernement « maléfique » et de juger ceux qui ont commis des crimes, « non seulement contre les citoyens de Gaza, mais aussi contre nous, les citoyens d’Israël. »

Environ 2 000 manifestants se sont rassemblés près de la résidence de Netanyahu à Césarée, et 1 500 autres ont manifesté au carrefour de Karkur, bloquant l’intersection et entraînant la détention de trois manifestants.