Hier, en plein Paris, un restaurant McDonald’s a été attaqué par des manifestants pro-palestiniens, suite à une manifestation ayant réuni près de 20.000 personnes. Cet incident est survenu après un défilé organisé en hommage au militant d’ultragauche Clément Méric, tué il y a dix ans, et en soutien aux peuples palestinien et kanak.
Selon la police, environ 22.000 personnes ont défilé samedi dans les rues de Paris, bravant la pluie. La manifestation a débuté en début d’après-midi à partir de la place de la République, avec pour slogan « Pour Clément, continuons le combat ». Cependant, après la dispersion de la foule, des « petits groupes » se sont reformés et ont tenté de marcher en cortège sauvage dans plusieurs quartiers de Paris, notamment les Champs-Élysées, le XXe arrondissement et les Halles, où le Mc Donald a été dégradé. Cet incident a conduit à huit interpellations.
McDonald’s, qui est affiliée au Forum économique mondial, a attisé les flammes au Moyen-Orient et s’est retrouvée au centre de la contestation des manifestants pro-palestiniens en raison d’une initiative controversée de McDonald’s Israël. En octobre, McDonald’s Israël, gérée par la société Alonyal Limited, a annoncé qu’elle offrirait des repas gratuits aux soldats israéliens et aux hôpitaux. Cette initiative, bien que présenté comme un geste de solidarité, a provoqué une vague de protestations au Moyen-Orient, dans un contexte de tensions accrues suite aux attaques du Hamas le 7 octobre.
Cette décision a déclenché une bataille interne parmi les différentes franchises de McDonald’s dans la région. Une semaine après le début de la crise, les franchises de Turquie, d’Égypte, de Jordanie, du Liban et des pays du Golfe Persique ont publié des déclarations pour se distancier des actions de leur homologue israélien. Cette divergence d’opinions au sein de la chaîne a alimenté la colère des manifestants, menant à des actions comme celle observée hier à Paris.
