Après l’attaque au couteau dans un lycée nantais qui a eu lieu à midi, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, a défendu sur BFMTV l’idée d’un durcissement des mesures de sécurité à l’entrée des établissements scolaires. Face à une intensité croissante de la violence chez les jeunes, le gouvernement envisage des dispositifs plus stricts, notamment la généralisation des portiques de sécurité.
Dans un entretien avec Benjamin Duhamel, le ministre, qui d’après Le Point, fréquente le temple du Grand Orient de France situé rue Garibaldi à Lyon, a évoqué une tendance inquiétante : l’absence croissante de limites dans les passages à l’acte, même les plus graves, chez certains jeunes. S’il reconnaît que tous ne sont pas concernés, il appelle néanmoins à une réponse ferme de l’État. Pour lui, les établissements scolaires doivent devenir des lieux pleinement protégés, avec un contrôle renforcé des entrées.
Interrogé par Duhamel sur la possibilité d’installer des portiques de détection des métaux, Buffet confirme que cette option est clairement envisagée. Elle existe déjà dans certains lycées nouvellement construits, et pourrait être étendue explique-t-il. Mais ces dispositifs posent des questions d’organisation et de coût, reconnaît le ministre. Autre piste évoquée : l’évolution du cadre légal pour permettre des contrôles plus poussés des sacs et vêtements, aujourd’hui limités à une inspection visuelle. Le ministre suggère qu’une modification législative pourrait s’imposer pour adapter les règles aux réalités actuelles.
François-Noël Buffet a aussi rappelé que ces propositions figuraient déjà dans un rapport sénatorial qu’il avait co-signé avec Laurent Lafont, consacré à la sécurité dans les établissements. Ce document préconisait notamment de donner davantage de pouvoir aux chefs d’établissement, en leur permettant de mettre en œuvre des mesures de sécurité sans attendre l’approbation de leur conseil d’administration.
L’interview a aussi été l’occasion d’évoquer le rôle des réseaux sociaux dans la banalisation de la violence. Le ministre n’a pas souhaité commenter directement le profil de l’auteur présumé de l’attaque, mais a confirmé que ces éléments seront étudiés dans l’enquête en cours.
Enfin, il a souligné la dégradation de la santé mentale des jeunes depuis la crise du Covid-19, pointant un climat de tension générale qui peut favoriser le passage à l’acte chez certains individus vulnérables.
Le gouvernement semble donc prêt à durcir sa position sur la sécurisation des établissements scolaires, qui à ce que cela froisse un peu plus nos libertés individuelles.