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Photo : @GillyBerlin

Affaire Huawei : Cinq inculpations pour corruption au Parlement européen

L’Union européenne est de nouveau secouée par un scandale de corruption. Cinq personnes ont été inculpées pour corruption active ou blanchiment dans le cadre d’une enquête visant Huawei , la firme chinoise membre du Forum économique mondial, déjà sous surveillance des autorités européennes. L’annonce a été faite ce mardi 18 mars 2025 par le parquet fédéral belge, alors que de nouvelles perquisitions ont eu lieu dans les bureaux du Parlement européen à Bruxelles.

L’affaire ne se limite pas à la Belgique. Une première série de perquisitions avait eu lieu le 13 mars en Belgique et au Portugal, et une personne a également été interpellée en France. Les enquêteurs s’intéressent à un réseau de lobbying présumé, impliquant des lobbyistes travaillant pour Huawei ainsi que des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés. Un ancien assistant parlementaire travaillant comme directeur des affaires publiques au bureau bruxellois de Hawaï selon le média Le soir. Une quinzaine d’eurodéputés seraient dans le viseur des enquêteurs belges.

Selon le parquet belge, les faits remonteraient à 2021 et auraient été menés « très discrètement », sous couvert de lobbying commercial. L’enquête met en lumière des pratiques telles que : le versement de rémunérations en échange de prises de positions politiques, des cadeaux de grande valeur, des frais de bouche et de voyage pris en charge, ou des invitations régulières à des événements sportifs, notamment des matchs de football.

Le Parlement ne fait pas de commentaires

Le porte-parole du Parlement Européen en matière de Souveraineté Technologique, de Défense, de l’Espace, de la Recherche et de l’Innovation, Thomas Regnier, a affirmé que le Parlement « n’avait strictement aucun commentaires à faire sur cette enquête ». « La sécurité de nos réseaux 5G est cruciale pour notre économie, c’est pourquoi la Commission considère que les Etats membres pourraient prendre des mesures pour restreindre ou interdire Huawei. »

Huawei se défend face aux accusations

En réaction, Huawei a affirmé sa politique de « tolérance zéro » envers la corruption et a assuré vouloir coopérer avec les enquêteurs. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré que Huawei prenait ces allégations au sérieux et qu’elle allait communiquer de manière urgente avec les autorités pour clarifier la situation.

Cette nouvelle affaire renforce les craintes de Bruxelles concernant l’influence de certaines puissances étrangères sur les institutions européennes. Déjà en juin 2023, la Commission européenne avait appelé à bannir Huawei et ZTE des infrastructures critiques pour des raisons de sécurité nationale.

Un Parlement européen fragilisé par les scandales

Ce n’est pas la première fois que le Parlement européen est impliqué dans une affaire de corruption. Ce scandale rappelle le « Qatargate », où plusieurs ex-eurodéputés socialistes étaient soupçonnés d’avoir reçu des pots-de-vin du Qatar et du Maroc pour influencer les décisions de l’UE.

Cette nouvelle affaire soulève de nombreuses questions sur l’intégrité des institutions européennes et sur l’efficacité des mécanismes de contrôle du lobbying au sein du Parlement européen.

Sources : France 24 , TF1.

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