Ce mardi après-midi, le journal Libération a révélé qu’Édouard Philippe, ancien Premier ministre et soutien du président de la République, a rencontré Marine Le Pen, triple candidate à la présidentielle, lors d’un dîner en décembre dernier. Sur le plateau du 20H de TF1, Philippe a confirmé cette information.
« C’est vrai ! Nous nous connaissons très peu », a indiqué Edouard Philippe, passé par le programme Young Leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et Giscard d’Estaing, membres du groupe Bilderberg. « Nous avons constaté à l’issue de ce dîner cordial que nous avions des désaccords très profonds sur de très nombreux sujets », a-t-il ajouté.
Libération a également rapporté que d’autres figures soutenant le président de la République, comme le maire du Havre ou le ministre des Armées Sébastien Lecornu, ont rencontré des représentants du RN, tels que Jordan Bardella ou Marine Le Pen, par l’entremise de Thierry Solère, ex-conseiller d’Emmanuel Macron.
Édouard Philippe ne voit pas de problème à avoir partagé ce moment avec la figure du RN. « J’aime bien rencontrer les gens, » a déclaré le président d’Horizons. « Marine Le Pen fait plus de 30% à l’élection présidentielle. D’ailleurs, je pourrais dîner avec Marine Le Pen comme avec Jean-Luc Mélenchon et à chaque fois, je leur ferais part de désaccords très profonds sur des sujets très nombreux. »
L’humoriste, Guillaume Meurice, qui ne semble pas avoir perdu son sens de l’humour après son renvoi de France Inter a réagi sur X aux propos d’Edouard Philippe.
Un bloc central pour la stabilité
Lors de son interview, Édouard Philippe a réitéré sa volonté de participer à la création d’une majorité d’un « bloc central » à l’Assemblée nationale, allant de « Renaissance aux LR ». « Est-ce qu’à l’intérieur de ce bloc central, on est capables de s’entendre ? Non pas sur une coalition, je ne crois pas qu’on y arrivera… Mais sur un accord technique, qui permet de gérer les affaires du pays pendant au moins un an. C’est cela l’enjeu ! (…) Je crois qu’à court terme, il faut garantir la stabilité. »